Navré Eros, mais cette "originalité" des compositions que tu invoques est tout à fait inexistante ; "Burning In The Skies" suit une structure "couplet-refrain-couplet-refrain-pont-refrain" des plus typiques en 4/4 avec une mélodie facile de 3 notes. Et l'on parle du meilleur morceau de l'album.
"When They Come For Me" et "Robot Boy" sont aussi imbuvables l'une que l'autre, des titres Rap/Pop linéaires et répétitifs à souhait. "Waiting For The End" sera accrocheuse, pour qui n'a jamais écouté de bons albums de Pop, le cas échéant on remarquera que sa mélodie est une large resucée de "Leave Out All The Rest", composition à qui il manquait déjà une âme.
Le vrai problème de cet album provient de sa pauvreté artistique extrême ; la direction de "A Thousand Suns" est claire comme de l'eau de roche, elle consiste à dissimuler sous une opulente production débordante de samples en tous genres et d'interludes fait de bric et de broc ("The Radiance", "Wisdom Justice and Love", "Jornada Del Muerto"...) les compositions de l'album, dont les structures et idées artistiques relèvent d'un minimalisme certain, tant elles sont littéralement toutes identiques. Choix artistique révolutionnaire ou absence totale de talent ? J'ai une petite idée sur la question.
Si l'on écarte le remplissage artificiel à grand renfort d'interludes se retrouvent esseulés des titres d'une médiocrité sans pareille ; "Blackout" est une illustration de ce triste constat ; mélodie, refrain, couplet, pont, il n'y a rien, mais rien à garder. Et à côté de cela le groupe enchaîne les ballades consternantes à la "Iridescent", qui à défaut d'avoir quoi que ce soit à ajouter, font le pari de l'émotion en plastique sans substance aucune.
"A Thousand Suns" est raté, ni plus ni moins. Entre fausse expérimentation et racolage éhonté, le groupe nous prouve que jamais il n'a été talentueux, tout au plus a-t-il su appliquer une formule gagnante sur son premier album. Une formule calibrée et périssable, déjà obsolète sur un second album qui faisait déjà office de triste copie.
Après libre à toi d'apprécier cet album ; cela est quelque part une excellente nouvelle, tant cela est le signe qu'il doit te rester tant d'excellentes œuvres à découvrir. Si tu arrives à en tirer quoi que ce soit de positif, tant mieux ; "bienheureux les fous dont l'esprit traverse les murailles".