Certes cet album était et sonne comme un coup d'essai. Josh Homme remis du split de KYUSS et ayant tourné quelques dates avec les SCREEMING TREES, re-attaque les choses sérieuses ... c'est à dire enregistrer ses chansons. Et quelles chansons!!
N’en déplaise aux amateurs de métal pour le métal, il se dégage de ce premier album toute la finesse mélodique et la pop qui feront le succès des futurs album des QOTSA. Tout ce qui a toujours manqué à KYUSS, sorti d'une énergie de groupe certes jouissive mais un peu limitée. On imagine que plusieurs des riffs que l'on retrouve ici devaient tourner en boucle dans la tête de Josh depuis un bon moment.
De plus on sent dans cet album une espèce d'énergie du désespoir,il est tout seul alors il tente tout, le mix est crade, la voix parfois fébrile, les overdubs avec effets psychédéliques nombreux, et le tout sonne comme un Jimmy Page sous acide qui aurait découvert le Home Studio. Alors quoi ... cet album assoit tout le monde, simplement, Nick Oliveri accourt et accepte de laisser de côté son punck-core un peu lourdingue, Mark Lanegan sort de sa déprime heroïneuse pour venir soutenir son "petit frère".
Josh Homme a simplement posé les bases tout seul de ce qui sera le renouveau du rock des années 2000. Ceci lui appartient, c'est vrai, cela explique aussi pourquoi il n'a pas hésité à se séparer plus tard d'un Oliveri ou d'un autre quand la musique commençait a pâtir de leur comportement. Les longs mois passés à écrire et enregistrer ce premier album lui ont donné le pouvoir de ceux qui ont souffert, seul contre tous pour suivre leur idée. Tous les titres ne sont pas géniaux, mais pour un premier album cela reste un coup de maître.