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Hate Forest
Purity
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le 08 Avril 2009 par PLASTIK


Parfois j'ai du mal avec le Black Metal : trop froid, je ne ressens rien, même en écoutant des classiques...

Mais cet album lui, est une fournaise! Ce disque écrase tout sur son passage...

Cette lourdeur, cette noirceur, cette haine et cette mélancolie qui ressortent font de ce "Purity" un album réellement pur, sans artifice.

Un gros coup de coeur pour un album unique en son genre !

le 05 Décembre 2008 par DA


Sorti en 2002 du cerveau de Roman Saenko, membre du désormais non moins fameux DRUDKH, "Purity" est un album de Black Metal pour le moins particulier.
Le groupe refuse toute relation avec les médias quels qu’ils soient, même les webzines de trve de balle qui affichent 666 visiteurs à l’année et en sont fiers. Cette attitude peut paraître soit stupide et prétentieuse, soit en accord total avec la musique.
Mais quoi qu’il en soit, les affiliations politiques douteuses du combo mises à part, "Purity" est un chef-d’œuvre à bien des égards.

Car "Purity" est brut. Un concentré de haine misanthropique et de hargne.
L’album démarre avec "Domination". Ce morceau est un mur, mes enfants, une épaisse muraille millénaire, verte de mousse et noire d’usure. Mais la muraille tient. Pas une faille ; une machine de guerre infaillible. Elle s’installe, envahit l’espace sonore et ne laisse rien d’autre y pénétrer. Un mécanisme nu et dépouillé, raw comme le Black Metal qu’il pratique. Une longue phrase, psalmodiée par un géant ; une litanie sortie des méandres de la terre.
Deux ou trois thèmes et une tenue puissante en guise d’armature créent ce mur et suffisent à tenir l’auditeur en haleine durant six minutes qui passant comme quatre. C’est donc une musique étonnamment simple et frontale qui nous est livrée. Chant rauque (peut-être l’élément le moins mémorable du groupe d’ailleurs) et crachant ; instrus concises et presque logiques, de par leur pouvoir évocateur et hypnotisant émanant de leur simplicité.

Hypnotisant, donc. Car "Purity" est une invocation. Inlassable, insaisissable, un murmure la répète tel le vent dans les feuilles. Magnifiquement brutal, mais foncièrement poétique, "Purity" emmène son auditeur où bon lui semble. De longues plages aux accents malsains, des murs de son sans faille ; imposants et fiers, sept pistes n’en formant qu’une, comme autant de rêves éveillés, de voyages subis ; qu’on observe et ressent mais dans lesquels on n’agit pas. Un voyage contemplatif paradoxalement calme. "Purity" t’envahis tout entier, s’immisce dans ton esprit, s’y glisse puis met en marche ses mélopées guerrières.

Car "Purity" est guerrier. Fier et puissant. « Elder Race » ; une douce barbarie, tannant l’oreille, creusant la chair grâce à ses guitares incisives et tranchantes. Des vocaux rauques, une batterie martelant la Terre tel cent mille soldats marchant vers la conquête. Mais "Purity" a déjà conquis. Ses chants de guerre ont apeuré l’ennemi. Acculé, l’auditeur se laisse envahir tout entier, se laisse piétiner sans résister ; pendant que "Purity" exécute ses hymnes. Des hymnes brutales et denses, mais étonnement mélancoliques.

Car mélancolique, "Purity" l’est. « The Gates ». Après l’éprouvant combat d’ « Elder Race », "Purity" se repose. Il continue tout d’abord à frapper, puis s’apaise et dévoile une autre de ses multiples faces. Quelque chose de torturé, beau et triste, et pourtant toujours aussi frontal et raw. Une mélodie résonnant dans une grande caverne, comme autant d’échos et de notes qui te parviennent. Tu les assimiles, les ressent. Réverbérations dans l’air. Puis "Purity" se réveille. Et se remet à avancer, effaçant l’espace, il avance seul, rien d’autre ne subsiste autour. En un morceau, HATE FOREST démontre tout l’art de son savoir-faire. HATE FOREST inflige, puis partage. Inflige ses martèlements furieux puis partage son désespoir contemplatif. Contemplatif et pur.

Car "Purity" l’est, pur. Après le malsain « Megaliths », crasseux de haine ; la seconde partie de « The Immortal Ones » et « Desert of Ice » sont purs. Beaux, glacés comme une vallée blanche de neige. "Purity" nous fait voler, incroyablement vite, au-dessus d’immensités candides. Un voyage subjectif parmi des désert blancs. "Purity" confère cette solitude ; une impression de s’élever dans la masse blanche des nuages et d’être seul au monde. C’est là que réside son immense pouvoir évocateur. "Purity" : entité millénaire et universelle. Il te vide, te lave. Il draine tes entrailles, te remplit ; puis se retire comme la marée, pour ne laisser qu’un apaisant néant. Une fois l’écoute terminée, tu te retrouves seul, serein, en paix. Pur.

"Purity" arrive, se pose là, remplit le vide, et s’en va.
Il démarre sur les chapeaux de roue, martèle les sols, pleure sa rage puis quitte le monde matériel et emmène son auditeur bien au-delà. On a à peine le temps de s’en remettre que l’outro sonne la fin du disque. Une outro épurée, calme comme celui d’après la tempête. Et te laisse pantois. Une fois l’album terminé, tu assimiles, analyses, comprends.
Car "Purity" est avant tout purement subjectif : chacun y voit ce qu’il veut. Cet album ne s’écoute pas ; il se ressent, comme un tout, un ensemble. "Purity" exécute ses sept psaumes et laisse l’auditeur y entendre ce que bon lui semble ; à vous de l’interpréter selon vos goûts.
En cela, "Purity" est universel. Un chef-d’œuvre logique.

le 17 Juillet 2008 par SUNN0))

Pas convaincu par ce battlefield, c'est trop monolithique pour moi. Faire un album avec le même genre de riff tout le temps, ça m'emmerde voilà. Pourtant, prises une par une, les musiques sont vraiment géniales. A acheter si on aime les monolithes donc =)
2.5/5

le 21 Juillet 2007 par CYRIL


Immense album!La musique de Hate Forest est un ouragan de noirceur,de puissance,de haine et de mélancolie.Du trés grand Black Metal.

le 09 Janvier 2006 par JULIEN


Si le saisissant et très personnel "Battlefields" s'avère pour moi une expérience plus forte que l'écoute de "Purity", cette dernière n'en reste pas moins habitée par la certitude schtroumpfesque que les ukrainiens d'HATEFOREST ont réalisé là, avec ce disque, une véritable petite merveille de Black Metal d'une rare intensité haineuse, sans que jamais ne domine l'impression d'une furie incontrôlable. De la production absolument excellente et appropriée (j'adore tout particulièrement le son de caisse claire) à la voix majoritairement Death, et qui vient contrebalancer habilement l'incisif langage Black des guitares, "Purity" entonne un hymne se spécifiant de privilégier la froideur à la colère déversée sans retenue, sans pour autant négliger la puissance. Rares sont les groupes de Black à pouvoir s'assurer une telle prégnance maléfique tout en présentant une matière sonore personnelle et délogée des niches convenues du "True Black à son de garage parce que le son qui te pète à la gueule ça fait pas True". Alors faites l'effort de quitter le décor (à ce titre) rassurant de la Norvège, et faites un petit tour du côté de l'Ukraine. Les graines insondables du Black ont su y germer...













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