Tout commence par un premier titre imparable: une intro au clavier (les premiers frissons sont déjà là!) puis batterie et guitares qui précédent un 1er cri terrifiant de Blakkheim, le ton est donné, la rythmique installée, en 1 minute la chair de poule nous a totalement gagnés. Suite à cette première grosse baffe, on est déjà quasi KO (dur de résister à ce break mélancolique de la 2e minute et à une fin de morceau qui nous laisse à l'abandon) mais on se relève avant que l'arbitre ait pu compter jusque dix. On se relève car on en redemande et on aime bien se prendre des grosse baffes dans la tronche. On pense tout de même que la pression va retomber, que la suite sera moins terrible (comme dans bon nombre d'albums...) mais il s'avère que le second titre est ultra-efficace avec ses riffs très rapides cisaillant tout sur leur passage et son splendide solo final. Deuxième baffe, un genou au sol, on souffre devant tant de beauté réunie en 2 titres.
Le 3ème coup porté par maître Blakkheim est fatal: un titre jouissif, intense, transcendant! L'ambiance y est magnifique, la comparaison de Julien avec le bateau pirate est des mieux trouvées! C'est exactement ça! Le break majestueux et fantômatique (adjectif nullement péjoratif ici, mais c'est que ce break fait incroyablement penser à un bateau pirate fantôme!) vous fait tomber à la renverse.
Vous restez alors couché sur le dos, incapable de vous relevez mais vous continuez à écouter et vous vous laissez finalement transporter, vous n'osez plus résister.
Thiz Goultimate Omen vous paralyse par sa violence et ses chœurs lointains et... fantômatiques avant de vous mettre la larme à l'oeil avec son break à la flûte et épique.
All Onboard... vous restera gravé dans la cervelle toute la journée grâce à son refrain headbanguant et ses couplets mélodiques grandioses couplés à la voix si personnelle de Blakkheim.
The Eerie Obzidian Circuz vous surprendra par son côté déjanté mais totalement démoniaque. Après le Manège Enchanté voici le Manège Possédé drôlement plus excitant il faut bien le dire! La furie s'abat après la barre des 3 minutes, Blakkheim hurle comme un possédé dans un torrent de violence et de douleur avant de laisser place à un énième break et une fin plus posée.
Haunted by Horror est le couteau, que dis-je le couteau... la dague, le glaive, l'épée plantée dans la plaie béante. Tout est résumé dans ce titre: riffs heavy tantôt acérés, tantôt polissés, toujours magnifiques toujours féériques. Un dernier (court) break central à la guitare acoustique et c'est la dernière ligne droite vers la fin de ce chef d'œuvre qu'est Nigthwork.
Un album exceptionnel donc, dont la force réside dans la multitude de breaks (grandioses, somptueux, magnif...hein? comment ça vous savez déjà?) et dans l'utilisation intelligente des claviers qui nous transportent à des milliers de km du quotidien et ce, avec une facilité déconcertante. Que les plus sceptiques se rassurent, la qualité des riffs et le travail général de composition sont tout aussi remarquables.
Diabolical Masquerade-Blakkheim, 2 noms, une entité, un voyage magnifique dans les contrées glacées de ce génie suèdois!