Je comprends ta position Possopo, en tant qu'inconditionnel "fan" d'EMPEROR (cette notion de fan m'a d'ailleurs toujours rebuté, mais le génie ici présent et le manque de faux pas m'a permis de franchir ce cap). Ta phrase d'introduction me fait mal, elle est injuste. Je ne conçois pas ce live comme un acte marketing. Ce n'est pas du vol, le son est bon malgré l'omniprésence de Trym (avec le son qu'il possède sur cette galette les descentes de tom me cassent les c*****).
Parlons également de ce qui fait sujet de thèse dans ta chronique : cette distance avec le public, le coté froid, rugueux du live. Tu commenceS par dénoncer un manque d'improvisation. Comment pourrais-tu justifier cette critique ? Je ne vois pas la place au sein d'une musique si géniale, si réfléchie, que l'improvisation pourrait prendre. Des solI maléfiques ? Des soli burnés ? Bof. Non, pour moi, la musique d'EMPEROR est intouchable, si dense. L'exécuter parfaitement tient déjà de la performance, les performance vocales d'Ihsahn et du claviériste sont par ailleurs énormes.
A la communion avec le public, je leur donnerais raison également. Comment être proche d'un public si loin, cette foule massive, le caractère inhumain d'un tel rassemblement ne prête pas vraiment à la communion.
Pour ce qui est des surprises, effectivement, on aurait pu attendre un nombre plus important de chansons du dernier album, voire de "Wrath Of The Tyrant", mais honnêtement, peut-on réellement trouver dans le set-list une chanson inadaptée, en trop ? Devant la qualité de leur oeuvre, il n'est pas aisé de trancher sur telle ou telle chanson. Je comprends donc leur choix.
Même si la set-list ressemble beaucoup trop à leur précédent DVD (critique réellement légitime je l'admets) je conçois que ne jouant pas souvent en live et souhaitant faire de ce DVD une sorte de testament, ils se soient porté sur ces chansons.
Non, honnêtement, je ne vois pas vraiment comment on peut critiquer ce DVD ; ils auraient pu choisir une autre date dans une salle plus intime (si cette date existe), mais on aurait perdu ce qu'impose une scène comme le Wacken : la performance ultime, la grandiose classe qui caractérise la prestation de ce testament.
