Le vieux Billy semble increvable. Après une décennie des '90 qui aura marqué sa chute (malgré l'ambitieux "Cyberpunk"), les années 2000 verront le retour improbable du punk blond le plus mainstream avec un "Devil's Playground" redoutable et Hard Rock au possible, marquant par la même occasion le retour du génial Steve Stevens au bercail.
Neuf ans plus tard, après d'innombrables concerts un peu partout sur la planète, BILLY IDOL délivre ce qui constitue pour le moment (et probablement définitivement) son dernier album complet : "Kings And Queens Of The Underground".
J'ai beaucoup écouté cet album à sa sortie, et j'ai même eu la chance d'assister à un des rares concerts du groupe en France au Zénith de Paris en 2015. Cette chronique m'a donné l'envie de le réécouter, bien des années après, et de voir qu'il fait toujours globalement mouche.
Attention cependant : l'album est bien moins Hard que le précédent. Il n'y a guère que sur le très 80s "Postcard From The Past" et surtout le furieux "Whiskey And Pills" (quel pied en concert !) que le groupe se fait mordant, le reste de l'album se parant tantôt d'atouts plus Pop ("Can't Break Me Down", "Save Her Now") ou mélancoliques (les nombreuses balades). Mais ce satané IDOL fait une fois de plus preuve de versatilité et se montre à l'aise dans tous ces registres, et les refrains restent bien en tête.
Dommage cependant que, comme remarqué dans la chronique, la quasi-totalité des titres plus calmes s'enchaînent sur la deuxième moitié du disque, avant de nous foutre un coup de pied au cul final. Cela dessert de très bon titres comme "Nothing To Fear" ou "Love And Glory", un peu noyés dans la masse "molle" de l'album.
Depuis ce disque, Billy aura sorti deux EP tout à fait corrects et continue de tourner, en son nom ou avec d'anciens GENERATION X et SEX PISTOLS, avec plus ou moins de réussite (la prestation de ces dinosaures du Punk en ouverture des GUNS N' ROSES à Paris l'an dernier manquant singulièrement d'énergie, y compris de la part d'Idol).
Au final, BILLY IDOL aura réussi son pari initial et peut se vanter d'être un véritable caméléon, survivant toutes ces années avec brio.
Note réelle : 3,5/5 à cause de la tracklist déséquilibrée et quelques titres en-deçà (le morceau-titre un peu mollasson par exemple).