Ma plus grosse attente de l'année 2020 et je n'ai pas été déçu.
J''avais parlé avec le guitariste Joey Demönömaniac à l'occasion d'un concert de SHAKIN STREET au Mondo Bizarro (RIP) en 2019. Lui posant la question de l'avancement du second album, celui-ci m'avait prévenu qu'il y aurait un certain changement dans la composition. Les titres allaient être plus lents que sur le premier effort, avec une ouverture à des influences bien plus larges. Je ne sais pas si c'est moi qui avais mal compris le propos, mais je m'attendais à une mutation beaucoup plus radicale que ce qu'est finalement ce "Beyond Any Human Conception of Knowledge".
Certes HEXECUTOR a systématisé l’étirement des morceaux sous formes de voyages à tiroirs. Certes ils ont un peu levé le pied sur l'accélérateur. Mais on reste malgré tout dans la lignée de la fabuleuse formule de "Poison Lust and Damnation". Soit un thrash amoureux de heavy et passionné de black, qui a pour ambition de tirer le meilleur de ses influences en évitant à tout prix le worship décadent et autres gimmicks détestables qui pullulent aujourd'hui. Le groupe travaille toujours autant son écriture, cherche en permanence le riff qui tue et y parvient quasi systématiquement. Il faut écouter les leçons de composition que sont l’épique « Tiger of The Seven Seas » ou l’infernale « Belzebuth’s Apocryphal Mark » pour s’en rendre compte.
Les références au folklore breton font également plaisir et il faut noter que la version vinyle comporte en poster une vieille carte de la région sur laquelle sont répertoriées la localisation des légendes évoquées dans les chansons.
Et en plus les gus sont de Rennes. Vous avez pas idée à quel point je suis fier d’eux.