J’ose dire, si je peux me permettre, que notre chroniqueur est peut-être passé à côté de ce nouvel album. Ok sur le retour aux sources et donc sur l’idée a priori du manque d’inspiration. Ayant eu moi aussi une première écoute en demi-teinte, j’aurais aussi trouvé seulement 4 titres de bons sur 8 si j’avais écrit mon commentaire dans les premières heures.
Or cet album se révèle lentement. D’abord The CULT y est de toutes les façons au moins aussi bon qu’avant dans les ambiances mélancoliques, le chant poétique de Ian Astbury, dans les habillages parfois planants des guitares de Billy Duffy. Ce duo est d’une maturité qui me marque. Leur Rock n’est pas un Rock d’ado, ce Rock est adulte. Leurs potentiels mélodiques croisés restent incroyables malgré les années.
Ainsi des compositions je n'en jette aucune ! Oui cet album est un bloc, chaque titre est une brique liée à la précédente mais ça me donne une sensation de cohérence, source de plaisir du début à la fin. J’adore "Give Me Mercy" et son solo simple qui me donne des frissons, puis "Impermanence", mon titre préféré et de loin, tout l’inverse du Mulk, "Knife Through Butterfly Heart" lancinant aux ajouts orchestraux et un Billy Duffy superbe, et, enfin le superbe James Bondien titre éponyme.
Et pour couronner le tout j’adore l’artwork de la couverture. Je veux bien passer pour un adorateur transi, tant pis. C’est du The CULT, mais quel cru, encore une fois. Des groupes dont j’ai été fan dans les années 80, The CULT est le seul à avoir traversé les décennies en me laissant cette impression de constance en réussissant le tour de force d’être toujours actuel, jamais clairement passéiste.