Arte est une bonne chaîne, c'est clair. Cette affirmation est encore à l'honneur après la diffusion hier du documentaire "Lemmy".
Moins de 120 minutes dédiées à la gloire du parrain du Heavy Metal, si c'est pas un beau geste ça ! On pourrait même croire que l'âme de MOTÖRHEAD est morte à la vue de ces nombreux compliments et bons sentiments. C'est bien sympa, mais au bout d'un moment, ça devient un peu lassant. Certes Lemmy est un personnage intemporel, un des derniers rois de la musique et j'en passe des plus belles... Mais faut pas exagérer non plus. Déjà que je ne suis pas du genre à encenser une personne dans un rôle de dieu humain alors là.
Mis à part cette légère hypocrisie (normal après tout, le documentaire est à sa gloire !), le tout s'avère très intéressant. On suit notre petit Ian dans sa petite vie tranquille, avec ces petits concerts, une petite bande de roadies tous amis (j'allais en pleurer, que c'est beau la complicité !), ses petites groupies aux gros nichons (ha l'enfoiré !), son attitude "rock n' roll 4 ever", sa passion pour les jeux vidéos etc. La routine quoi (j'aimerais bien l'avoir moi !).
Le moment le plus marquant reste la présence de son fils. Si on occulte l’anecdote exquise et croustillante de s'envoyer chacun la copine de l'autre puis inversement, ce passage est chargé d'émotion. On se rend compte que Lemmy n'est pas DIEU, c'est un HUMAIN (les fans n'arrivent pas à se le foutre dans la tête). On peut aussi citer son projet des HEAD CATS, où il semble revenir à la vie, émerger du tourbillon MOTÖRHEAD.
Bref, un documentaire honnête de la part de Lemmy, mais pas des divers invités (Scott Ian me donnait une envie folle de lui éclater un œuf contre le crâne, tout comme James Hetfield qui ne s'arrange pas avec le temps : quelle horrible performance sur "Damage Case").
Not a god, just a fuckin' human...