Il me semble que c'est DYLAN qui disait qu'une bonne chanson est une chanson qui peut se jouer à la guitare acoustique. En reprenant "Hurt", Johnny CASH a montré que NIN faisait de bonnes chansons. Et "The Downard Spiral" contient d'autres bonnes chansons, c'est peut être ce qui démarque cet album du lot de l'Indus.
Intelligemment construit comme une spirale de la déprime, avec de plus en plus de titres down-tempo et introspectifs au fur et à mesure de l'avancée, le disque bluffe par la qualité des compositions, au-delà d'arrangements novateurs et foisonnants. Il y a bien sûr des titres brutaux et frontaux, attendus depuis l'EP "Broken", mais ils côtoient des plages groovy et des plages d'une étonnante et calme beauté, comme ce "A Warm Place" que VANGELIS aurait pu placer dans la BO de Blade Runner...
Trent REZNOR est un poil agaçant dans son style grande saucisse dépressive de la bonne bourgeoisie américaine, qui se fait fouetter le cul pour se sentir vivant et se sent obligé d'enregistrer son disque dans la maison de Sharon TATE pour péter plus dark que dark, mais force est de reconnaître le talent qu'il a eu sur ce disque unique, talent qu'il n'a jamais su retrouver.
