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Red Hot Chili Peppers
Mother's Milk
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le 27 Mai 2015 par ADRI


Quand un groupe perd d'un coup deux de ses membres, peut-on parler de désastre ? Le 25 Juin 1988, Hillel Slovak, le guitariste israëlo-américain des RED HOT CHILI PEPPERS, décède d'une overdose d'héroïne à l'âge de 26 ans. Jack Irons, batteur du groupe, décide sous le choc de partir. Flea le bassiste bien que faisant toujours partie du groupe, ne se remettra jamais de ce drame, et Anthony Kiedis, même s'il se calme un peu au niveau de la dope suite à ce coup de matraque, reste un junkie d'élite. Alors que les Californiens reviennent à peine de la tournée européenne de leur album "The Uplift Mofo Party Plan", le groupe est quasiment fini alors qu'il n'a pas encore totalement prouvé sa valeur commerciale (même si en 1988, les RED HOT ne sont pas des perdreaux de l'année, ce ne sont pas encore des stars). Heureusement pour eux, les deux "rescapés" remontent la pente en engageant deux nouveaux musiciens. Le batteur de folie Chad Smith, qui est toujours là aujourd'hui, et le guitariste John Frusciante, jeune fan des RED HOT. Puis qui va partir puis revenir puis repartir. Ce dernier a tellement marqué les RED HOT que pour presque tous les fans, il est clairement LE gratteux du groupe, à tel point qu'énormément de gens font l'erreur de penser que les RED HOT originaux ce sont eux. Ce que je trouve dégueulasse car, même s'il fait un excellent boulot, il a moins apporté au groupe que Hillel Slovak. Quoiqu'il en soit, les deux sont des dignes fils d'Hendrix, et Frusciante reprend le flambeau avec fougue. C'est ainsi que cette nouvelle dream team peut entrer en studio dans de bonnes conditions. Contrairement aux sessions d'enregistrement irrégulières de "The Uplift Mofo Party Plan" durant lesquelles Kiedis disparaissait fréquemment pour aller chercher sa dose, celles-ci se déroulèrent sans anicroches.

C'est donc quelques mois plus tard, en août 1989, que les RED HOT accouchent de ce "Mother's Milk" avec sa belle pochette sexy et sexiste qui sera source de polémique pour plusieurs raisons. D'abord parce qu'elle sera jugée sexy et sexiste : une version censurée avec les membres du groupe occupant bien plus d'espace sur l'image fut adoptée dans plusieurs chaînes de distribution nationales ayant refusé la pochette initiale. Ensuite parce que Dawn Alane, le mannequin utilisé, affirmera par la suite ne pas avoir été informée qu'elle serait l'heureuse élue qui ornerait la pochette (le premier modèle envisagé étant Ione Skye, la copine de Kiedis à l'époque) et le groupe se serait donc plus ou moins passé de son autorisation finale. Ce qui leur aura valu de payer un dédommagement de 50.000$ pour la demoiselle. Et encore une fois (la quatrième en quatre albums), un macaron "Parental Advisory" orne le visuel, ce qui n'étonne pas le groupe, étant donné les sujets de leurs chansons. Enfin, dernier petit mot sur l'artwork, le dos de la pochette est une peinture de Slovak, l'album lui étant dédié.

Dans l'ensemble, les morceaux proposés illustrent une suite logique de "The Uplift Mofo Party Plan" mais en plus abouti, et avec un son bien plus heavy. "Good Time Boys" qui ouvre l'album tel une bombe en est le parfait exemple. Les rythmes décoiffent comme sur le lourd "Nobody Weird Like Me" , le furieux "Stone Cold Bush" dans lequel chacun s'illustre, en particulier Flea avec un solo de basse, relayé par Frusciante avec son solo de gratte Hendrixien. Même chose pour le hit "Knock Me Down", titre quasiment improvisé en jam session et qui sera le plus gros single de l'album. Idem pour les deux reprises : D'abord "Fire" de Jimi HENDRIX, et qui a en fait été enregistrée avec Jack Irons et Hillel Slovak avant la mort de celui-ci, et surtout "Higher Ground" de Stevie WONDER, avec son excellente intro de basse en slap (et son clip ridicule), qui sera le premier gros tube du groupe, sorti en single 4 mois avant la parution de l'album. Un très bon saxo sur "Subway To Venus", faisant gonfler l'hétéroclisme déjà présent sur l'album. Le quatuor temporise sur des titres mid-tempo comme sur le très bon "Sexy Mexican Maid" et sur l'excellent "Taste The Pain", autre gros hit du groupe avec une ligne de basse trépidante et encore une fois, de très bons cuivres.

Ça c'était pour le positif. Pour le négatif, d'une part on peut reprocher au groupe de continuer à pondre les vestiges de leurs débuts foireux, des morceaux insipides ou ne menant pas loin ("Magic Johnson" ou encore "Punk Rock Classic"). Pour ceux qui veulent chipoter, l'instrumental"Pretty Little Ditty", bien que très beau, est trop calme par rapport au reste, la cassure est trop grande. Sa place aurait été plus appropriée en dernier, à une époque où le mp3 n'existait pas, et où il était impossible d'arranger l'ordre des titres à sa guise. D'autre part, une grosse partie des titres, même les bons, a un peu vieilli. Cela est du en grande partie à cette production inadéquate de Michael Beinhorn, un peu plate...

Et voilà, c'est à peu près tout. Certes, c'est un album un peu brouillon (comme un peu tout ce qu'ils ont fait jusque là), mais qui offre des compositions très énergiques, et musicalement plus mûres, enfonçant le clou déjà placé par "The Uplift Mofo Party Plan" et qui ouvre de nouveaux univers musicaux à une heure où le Hard Rock et le Heavy Metal s'essoufflent. C'est ce contexte qui, ajouté à la musique en elle même, fait de "Mother's Milk" un excellent album de Fusion/Funk Rock. L'album n'est pas encore un succès planétaire mais il cartonne aux USA. Les critiques seront moins bonnes (sans être épouvantables) que l'accueil commercial, mais on ignore encore à ce moment là que le plus gros n'a pas encore démarré. Deux ans plus tard sortira l'énorme "Blood Sugar Sex Magik", premier opus d'une longue série produite par Rick Rubin, et où le groupe décollera pour de bon.

le 07 Juin 2009 par SISCO


Méchant le dernier com'. Eh oui "Mother's milk" est un très grand album, le meilleur, à mes oreilles, des Red Hot. Pas métal ? A voir. John Frusciante balance sa dose de riffs et de soli assez furieux. Ce n'est pas à lui que l'on fera un quelconque reproche sur un jeu trop mou, trop prout prout. Maintenant, tout le monde sait que les Red Hot font de la fusion, on n'est pas chez RUNNING WILD. Good time boys, en entrée, lève tous les doutes : gros slap dès les premières mesures, ligne de chant slammée façon rap (mais ce n'en n'est pas) et, j'insiste, solo final sur un refrain à la RAGE AGAINST THE MACHINE. Tout est dans ce premier titre, après si vous n'aimez pas ne vous farcissez pas le reste.
Pour moi, c'est excellent : maîtrise des influences, technique présente mais pas envahissante, reprises vitaminées de S Wonder, d'Hendrix et puis de grosses tueries de funk-métal ou de hard-funk, je ne sais pas... Tiens "Subway to Venus" et cette cascade de cuivres, cet humour dans la voix de Kiedis, voilà un titre au groove qui secoue le popotin. Et oui avec les Red Hot ça se passe généralement plutôt du côté du bassin, pas dans les cervicales. On headbangue parfois mais ce n'est pas la règle. Enfin, il y a quand même "Stone cold bush", mon morceau fétiche : c'est la guitare qui est funk là mais la rythmique est dur, avec ce Chad Smith qui était capable de sortir des patterns de fou et puis Flea s'offre aussi un sacré moment de basse. Ben on sait que c'est l'un des 10 meilleurs bassistes de la planète, tous style confondus, rien à ajouter. Écoutez l'intro de "Nobody weird like me"... comment slapper aussi fort ? Le seul bémol c'est "Punk rock classic" qui verse dans la parodie ("Sweet child o'mine"). Le reste ce sont 13 titres qui ont un peu vieilli certes mais qui ont eu le mérite d'ouvrir les yeux des hardos de la fin des années 80 sur d'autres univers. Et ça avant internet, c'était énorme. Donc oui, grand album.

le 10 Mai 2009 par DREAMER_DECEIVER


Bien peu d'avis pour un album dit "culte", preuve que les Red Hot ne recueillent pas beaucoup de suffrages sur Nightfall.

La raison est simple pour moi, je cherche toujours le coté metal de ce groupe.

Je me disais qu'avec "Mother's milk" j'allais peut être trouver des riffs dignes de ce nom et un coté plus agressif propre au metal mais on en est très loin.

Les Red Hot mélangent du mauvais funk avec du mauvais rap et du mauvais rock , alors oui cette mixture assez indigeste peut s'apparenter de loin à une fusion.

Les titres à peu prêt écoutables sur "Mother's milk" ?

"Higher ground" de Steevie Wonder voir "Fire" de ... Jimmy Hendrix pour ses quelques passages de guitares enfiévrés.

Pour le reste l'album balance un funk frénétique et chaotique, sans aucune fluidité avec un chanteur au chant aboyé assez insupportable à l'écoute comme sur "Magic Johnson".

Même le "Punk rock classic" est incroyablement mauvais.

Bref je n'aime pas leur son, je n'aime pas leur chanteur .... il ne reste pas grand chose à sauver pour moi ... à part peut être la beauté de la pochette avec cette superbe jeune femme maternant les funk-rockers californiens.

Mais tout ceci fait bien mince.

le 05 Février 2007 par GUEHLYN


Enormissime effectivement !
Rien à jeter sur cette belle galette, ce que j'ai entendu de mieux en fusion... après Faith No More !













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