Mon album favori des Mets. Adieu le boxon blanc boutonneux des débuts et bienvenue dans le monde adulte, un monde où la musicalité et le blues ne sont pas de vains mots. C'est comme cela, décomplexés et matures, que j'aime mes héros. Hélas, cela ne durera pas. Acculés le dos au mur par leurs "fans", qui eux ne veulent pas évoluer, prostrés dans une adolescence éternelle et stérile, le groupe se remettra, sous la pression, à faire du bruit inutile, esclaves eternels, malgré eux, du conformisme et de l'absence d'imagination des masses aveugles. Qu'aurait donné le groupe sans ces entraves égoïstes, seul le Créateur le sait. Moi, je préfère pleurer, car ce groupe fut grand en 96-97, avant d'être foudroyé, tel un Icare évanescent par la DCA sanglante des hordes barbares ! Aux esthètes martyrs.