Que de souvenirs. La naissance d'un groupe français pour tout jeune fan de métal est forcément un truc qui allie l'espoir et une pseudo revendication nationale assez bizarre. En 1984, c'est vrai que TRUST nous cassait un peu les burnes et nous paraissait (déjà) dépassé. Par contre on était à fond MOTÖRHEAD et contrairement à cette chronique je ne dirais pas que le groupe était en sommeil : on s'était bien fait défoncer les tympans par "Another..." quelques mois avant.
Bref, nous avions eu droit à quelques extraits de l'album de VULCAIN chez Tonton Zégut et tout le monde ou presque bavait d'envie. A juste titre : l'album était direct, franc du collier, transportant l'imagerie métal que l'on aimait à l'époque, mêlée de motos, d'alcool et de gros son. C'était assez loin de nos Largarde et Michard mais on appréciait cette douce poésie bourrée de testostérone. Musicalement, les références au trio de Lemmy étaient impeccables comme sur le titre "Ebony" ou "Le fils de Lucifer". Il y avait en plus un petit côté social qui n'était pas pour déplaire aux jeunes boutonneux que nous étions. Et puis ces gars-là, pour des Parisiens, savaient être cool : en interview mais également sur scène. Au Bol d'Or leur show avait été génial et plus tard, en tournée avec Chariot, c'était carrément excellent. Merci encore aux frères Puzio, à Lohezic et feu Franck Vilatte.