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BÖlzer
Hero
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le 23 Janvier 2017 par NABOMOUETTE


Complètement d'accord avec la chronique. J'ai mis du temps à l'admettre (comme tout le monde, j'attendais beaucoup cet album), mais "Hero" m'emmerde. Les quelques bons riffs, notamment sur "The Archer", sont souvent répétés jusqu'à la nausée, les arrangements tapent pas toujours dans le mile (la batterie chiante comme la mort sur le refrain de "I Am III"). Le morceau-titre est une vraie purge, au bout d'une minute trente j'avais déjà envie qu'il se termine. Et surtout, quel manque d'équilibre ! Sur les EP, j'aimais bien l'alternance de cavalcades sous acides et de passages liturgiques plus calmes. Ici, tout est plus ou moins au même rythme et à la même intensité. BOLZER a perdu ses contrastes. "Chlorophyllia" par exemple, très bon morceau, qui m'a redonné foi dans le groupe pendant un instant. Mais la chanson n'est pas homogène, et on en vient vite à regretter l'absence d'un petit grain de folie.
J'ai quand même réécouté "Aura", pour être sûr. Verdict : y a pas photo.

le 22 Janvier 2017 par UNAGI


Comme annoncé dans ta chronique sur "Aura", tu n'es pas emballé par le BÖLZER nouveau. Et comme annoncé par ma note de la présente chronique, je ne suis pas d'accord avec toi (mais tout ça dans le respect, l'amour et vascreveravectesgoûtsdechiottesmerci).

On va essayer de structurer le propos.

Je suis d'accord que la hype était beaucoup trop forte et que, comme d'habitude, les gens en ont fait des caisses. Mais on le voyait venir à mille à l'heure : BÖLZER, on aurait pu en faire une marque déposée. Qu'est-ce qui excite les foules dans les milieux Black/Death/autres à l'heure actuelle ? Les concepts.

Plus que la musique, les auditeurs ont désormais besoin de concepts nouveaux (ou recyclés ou remaniés) :

1° Le visuel : un sans faute. Des artworks, au logo du groupe, aux motifs éclairs : tout est bien pensé et ça a payé ;

2° L'ambiance : parce que BÖLZER, dès les prémices, tu sentais le petit côté ésotérique. Il suffit de lire quelques interviews de KzR et tu comprends le délire. Et à l'heure actuelle, le psyché, l'ésotérisme, le ritualiste, tout ce trip ça paye (suiveurs, meneurs, on s'en fout) ;

3° Une particularité : ils sont deux. Mais genre, deux tout le temps (pas comme un one-man band Black qui aurait ses musiciens pour les concerts). Qu'on ne vienne pas me dire que ça ne pique pas la curiosité des gens et que ça n'a pas joué : le groupe l'a compris directement, en a joué, ça a payé ;

4° Un leader charismatique.

Voili voilou (je m'arrête là pour les caractéristiques, on ne va pas décortiquer le groupe non plus mais en gros, on en est là). Alors quand en plus la musique suit et que tout ça ce n'est pas que du vent pour se démarquer  : que demande le peuple ?

Mais il y a un avant et un après "Entranced By The Wolfshook" : les gars, faut arrêter, un coup de génie pareil, ça ne se produit qu'une fois en règle générale. Il faut arrêter d'avoir cette marque de repère : "est-ce que ça sera comme du "Entranced By The Wolfshook" mais forcément moins bon car on ne peut pas refaire un truc pareil ; ou est-ce que ça sera différent et donc forcément moins bien ?". On l'a compris, on est tous d'accord : ce titre est une pépite, une merveille du genre.

Mais le reste de la musique alors ? À la poubelle ? Loin de là (et on va enfin parler dudit nouveau disque en reprenant les deux points de POSITRON).

Petit un : "Hero" ne manque pas de muscle, il n'en a que faire. Il a abandonné sa puissance terrestre et matérielle pour se rendre en d'autres lieux : après avoir atteint son stade ultime de violence brute dans ses deux précédentes productions, BÖLZER s'élève et délaisse ces peccadilles. Le caractère hypnotique des pistes est bien présent et la répétition engendre l'effet attendu : qu'attendre d'autre en voyant cette pochette ? On sait d'avance que le voyage sera céleste.
Du reste, la musique n'a pas besoin d'être martiale comme par le passé pour se montrer puissante : pour ma part, les riffs sont toujours aussi originaux et efficaces et témoignent d'une véritable puissance (sans pour autant se vouloir violente, là est la différence à mon sens : elle est puissante sans être violente, là où les anciennes productions recelaient une part non négligeable de violence pure). Et si cela ne suffisait pas, j'en veux le chant pour preuve : osez prétendre qu'il manque de puissance. Justement, comme je viens de l'évoquer, il est magnifique et puissant sans être violent : KzR prend la peine de s'essayer à divers styles et cela lui réussit car il a le coffre et la puissance nécessaire pour donner une autre dimension à ce chant clair.

Petit deux (et je ne me risquerai pas à l'exercice du parallèle mythologique car je n'y bitte broc) : on ne peut pas reprocher aux groupes d'évoluer, de voguer vers de nouveaux horizons, après une si courte carrière. Pas dans ce cas-ci du moins : car BÖLZER ne se fout pas de la gueule du monde. Que veut-on ? Une redite du superbe "Aura" jusqu'à plus faim ? Un groupe qui se cantonne à refaire encore et encore la même recette ? J'ose espérer qu'il n'en est rien. J'applaudis ce virage et trouve en ceci la chronique contradictoire : se plaindre de ne point retrouver face à soi un disque de la même veine que par le passé et se plaindre que le changement est insuffisant*.
Partant de ce principe : le résultat ne peut être que décevant. On ne peut pas demander au disque d'être ce qu'il n'est pas : BÖLZER s'émancipe, peu à peu, et logiquement, il ne peut, au risque de se suicider, opérer une métamorphose brute et sèche. S'il l'avait fait, on lui aurait reproché de ne pas être le BÖLZER d'antan... ce qu'on lui reproche déjà... Alors qu'on lui reproche au surplus d'avoir été trop faiblard dans son changement de direction.

On l'aura compris : je suis très enthousiaste face à cette nouvelle production. Les riffs font mouche, l'originalité est toujours au rendez-vous, la recette marche terriblement bien, les morceaux font voyager, sont variés et le tout est servi par un son bien sympa. Les petites nouveautés fonctionnent à merveille : principalement le chant qui rajoute une touche de divin qui manquait par le passé, possédant une vraie personnalité et se justifiant, à mon sens, parfaitement.

Là où nos points de vue se rejoignent cher POSITRON, c'est lorsqu'il s'agit de parler de la batterie : je n'en rajouterai pas, tu as tout dit. Bien exécuté mais d'un chiant : je veux bien la répétitivité des riffs sur l'espace d'un morceau, mais pas pour un jeu de batterie sur l'ensemble d'un album. Pas pour un groupe de cette trempe : le contraste avec la créativité du jeu de guitare est trop fort.

Un premier jet qui atteint donc son objectif et une des plus grosses sorties de 2016 (subjectif toussa toussa). Par contre : quid de ce nouveau logo dégueulasse ? Snif.

* Aucune attaque dans ces derniers propos bien sûr et il s'agit là d'une interprétation du texte, enfin, de ce que j'ai cru en comprendre, je peux me tromper bien sûr.

Par Nightfall In Metal Earth

Cher Unagi

Je suis ravi de ton commentaire - c'est pas une blague ça me fait vraiment plaisir d'avoir comme premier commentaire une explication claire du point de vue opposé sur l'album (qui a quand même pas mal marché), je n'aurais pas mieux fait si j'avais aimé l'album.

En fait je suis quasi totalement d'accord avec toi. Simplement le disque m'ennuie. D'où ma tentative de diagnostic. Par exemple c'est logique que tu ne ressentes pas la perte de muscle de BÖLZER comme négative puisqu'il te transporte sans. Et tu as tout à fait raison sur la contradiction de ma chronique, qui reflète la contradiction de mon point de vue : j'aurais souhaité soit l'immobilisme pour pouvoir me faire démonter sur "Aura pt. 2" soit un changement plus radical pour qu'il me transporte. Et je crois qu'il faudrait plus d'outils au groupe pour le faire. Mais je n'en suis pas sûr.

Je pense que par rapport à eux-mêmes, ont pris la bonne décision : ressortir "Aura" c'était non seulement très difficile mais en plus stagner. C'est pour ça que d'un côté j'ai un peu la haine (et que je me fais prendre un peu trop à mon propre jeu dans la chronique) et que d'un côté je me sens mal de leur mettre deux (et j'en parle). Parce que me laisser derrière était probablement la bonne décision.














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