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Rage Against The Machine
The Battle Of Los Angeles
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le 09 Octobre 2022 par BALAAM


La réputation positive du groupe est justifiée par son excellent premier album et ses prestations scéniques survoltées. Mais, sur l'ensemble de sa courte discographie, il n'y a vraiment que le premier qui est réussi. Celui-ci est le pire.

S'il y a bien quelques morceaux à sauver sur "Evil Empire", tout ici témoigne d'un manque de talent et d'une conviction qui s'est envolée. S'ajoutent à cela des expérimentations ridicules qui essayent de compenser le manque d'inspiration. C'est absolument inécoutable.

le 28 Août 2022 par DINICED


Le groupe de la rébellion de ma jeunesse. Le Che déjà, avant RATM on savait même pas qu'il existait à l'époque. Sur les bancs d'école, on gravait RATM sur le bois de la pointe du compas. Quels rebelles nous étions ! (Rires).
Puis on vieillit. Le paternel avait connu pareille arnaque avec les SEX PISTOLS. Du coup, il m'a prêté un DVD : "Il était une fois la Révolution" de S. Leone. On réfléchit.
RATM j'écoute toujours avec plaisir car à défaut de porter la révolution, ils sont uniques dans le genre musical. Et oui le guitariste y est pour beaucoup je pense.
Dans cet album on sent quand même que RATM sera éphémère, pas le genre de groupe à traverser les modes même sur la planète Metal.
Détail amusant : la révolution en Europe est reportée car le porte-étendard est sous certificat médical. J'espère rien de grave, mais je trouve ça drôle. Même Axl Rose a presté en fauteuil la tournée avec AC/DC !

le 18 Juillet 2022 par SNAKEPIT


Un grand, très grand merci à Fred pour son coup de gueule sur RATM : ça fait rudement plaisir de lire enfin un commentaire qui ne brosse pas ce groupe dans le sens du poil en décrivant ses membres tels qu'ils sont réellement.

Du coup, je n'ai plus grand-chose à dire sur cet album dont j'en pense le plus grand mal. Pour compléter les propos de Fred sur RATM, on peut aussi ajouter qu'en 2009, le groupe a ressorti en single son tube "Killing In The Name" afin de contrer un personnage de télé-réalité dans les charts britanniques. C'est d'une débilité affligeante ! Sans compter que lors de leur récente reformation, avant le confinement dû au Covid-19, le groupe a posé ses conditions pour participer à certains festivals en exigeant une certaine somme. Voilà là toute l'étendue de la subversion de RATM !

Aujourd'hui, je ne suis pas loin de penser que ce groupe est la plus grande escroquerie du Rock au sens large. D'ailleurs, le fait que la bande à Tom Morello ait toujours été dans les petits papiers de la presse musicale est assez parlant et devrait en faire réfléchir plus d'un : dans les interviews, pas une seule fois les membres du groupe ont été contredits ; aucun journaliste n'a relevé leurs contradictions et leurs titres ont toujours été accueillis à bras ouverts sur MTV et les radios musicales du pays. L'escroquerie RATM aurait pu être mise en lumière à la face de tous dès le milieu des 90s : il aurait suffi pour cela de les confronter à des dissidents ayant été contraints de fuir le régime communiste de leurs pays (des pays de l'Europe de l'Est au Cambodge, en passant par Cuba, la Corée du Nord, la Birmanie, entre autres) ou ayant connu les goulags et là, ils auraient été bien embarrassés.

À bien y regarder, les messages de Fred sur RATM ont mis le doigt sur un des problèmes majeurs qui caractérisent les groupes et musiciens emblématiques des 90s : le décalage entre le message qu'ils délivraient et leurs faits et gestes. Ils étaient en première ligne pour dénoncer le système, traiter de vendus tous les artistes à succès, mais ne se privaient pas de s'en mettre plein les fouilles et profitaient eux aussi au maximum (certains d'entre eux, en tournée, logeaient dans des hôtels 5 étoiles, voyageaient en jet privé) de ce système censé les déranger.

Outre RATM, il y a Eddie Vedder qui vit aujourd'hui dans un manoir, a plusieurs autres résidences secondaires et, d'ailleurs, de nombreux musiciens issus de la scène Grunge vivent aujourd'hui exactement comme les bobos parisiens des beaux quartiers, totalement déconnectés du monde réel, hors-sol. En gros, ils sont devenus des caricatures de tout ce qu'ils détestaient (ou étaient supposés détester) il y a trente ans et le pire, c'est qu'ils ne s'en rendent même pas compte.

En y regardant de plus près, plusieurs des acteurs majeurs de la scène Rock/Metal des 90s sont la parfaite incarnation de la bourgeoisie d'extrême-gauche : toujours prompts à faire la morale aux autres, à s'ériger en parangons de la vertu, en chantres de l'intégrité (il y a fort à parier que plusieurs d'entre eux ont envoyé leurs gosses dans des écoles de prestige en Suisse). "Faites ce qu'on dit, mais (surtout) pas ce qu'on fait". Pour ces raisons et bien qu'ayant été un enfant des 90s, j'ai vraiment de plus en plus de mal à être tolérant envers de nombreux groupes ayant animé cette décennie. En passant, on peut constater qu'ils ont été bien silencieux pendant les deux mandats d'Obama aux USA entre 2008 et 2016 (alors qu'il a ouvert plusieurs conflits dans le monde et paupérisé son pays comme aucun autre président américain avant lui ; plusieurs sites Internet et livres en parlent d'ailleurs) et qu'on ne les entend pas du tout actuellement concernant les dérives du wokisme et autres idéologies débiles qui sévissent depuis quelques années ou encore la mainmise des GAFAM dans le monde. La bourgeoisie d'extrême-gauche dans toute sa splendeur, vraiment !

Au final, j'estime qu'un groupe comme WARRANT (que je ne porte pourtant pas dans mon cœur), tête de turc de pas mal de monde ici, est moins pire qu'un RATM (que ces mêmes "haters" évitent soigneusement de critiquer, en passant) car eux, au moins, à ma connaissance, n'ont jamais prétendu changer la face du monde, appartenir au "Camp du Bien" ou fait du prosélytisme socio-politique débile. Dans cette optique, j'ajouterais aussi que j'ai infiniment plus de respect pour des groupes d'AOR comme TOTO, JOURNEY, FOREIGNER (dont je ne suis pourtant pas fan, loin de là) que pour les membres de RATM et quelques-uns de leurs confrères contemporains (la vache : si quelqu'un m'avait dit en 1994 que je tiendrais ce genre de discours en 2022, j'aurais ri au nez de mon interlocuteur !).

Pour se recentrer sur l'aspect musical de RATM, si Tom Morello est considéré comme un des guitaristes majeurs des 90s ; je pense avec du recul que c'est dû au fait que dans le Metal mainstream de cette décennie, il y avait très peu de six-cordistes valides (de mémoire, Jerry Cantrell d'ALICE IN CHAINS, Dimebag Darrell de PANTERA) et ce vide lui a permis de bénéficier de plus de couverture médiatique, d'être perçu comme un "guitar-hero par défaut". Si RATM est désigné comme la figure emblématique du Rap Metal, c'est surtout parce que les autres représentants dans ce style ne valent pas tripette et la barre est placée tellement bas...

C'est simple, si tous les styles de Rock et de Metal ont leurs cahiers des charges, le Rap Metal a plutôt une demi-feuille de charge vu que le tour du propriétaire est fait de manière express. D'ailleurs, il faut voir qui sont les groupes qui ont été influencés par RATM : LIMP BIZKIT, LINKIN PARK, CRAZY TOWN, une grosse partie de la scène Nü-Metal, HOLLYWOOD UNDEAD, FEVER 333 : en gros, une ribambelle de groupes pauvres ou inexistants sur le plan mélodique et même les membres de RATM en personne les trouvent nazes, c'est dire. RATM a changé le Metal US de l'intérieur, et pas en bien. Je trouve déplorable le fait qu'ils aient eu plus de succès que FAITH NO MORE, mais aussi que LIVING COLOUR, FISHBONE qui ont chacun une palette musicale plus large, plus intéressante. En fait, la seule fois où les membres de RATM (enfin, trois d'entre eux) ont montré un visage un peu plus sympathique, c'était lorsqu'ils ont monté le projet AUDIOSLAVE au début des 00s. Là, ils ont mis de côté leur "aspect politisé", se sont davantage focalisés sur la musique avec, en prime, un vrai chanteur (Chris Cornell, c'est quand même autre chose que Zack De La Rocha), ayant clamé à qui voulaient les entendre que le Rap Metal, c'était fini, mort et enterré. Mais bon, chassez le naturel, il revient au galop et RATM n'a pas pu s'empêcher de se reformer (deux ou trois fois, il me semble).

Bref, RATM fait partie du peloton de tête des groupes les plus surestimés de tous les temps et qu'il convient de désacraliser d'urgence.

1/5 parce qu'il n'y a pas moyen de noter en-dessous.

le 16 Juillet 2022 par FRED

Non, je ne juge pas qu'à l'aune du côté "poseur", confère mon avis sur Morello.

Mais quand même, quand le même Morello déclare qu'une excellente chanson, "c'est celle qui vous donne envie de brûler une voiture de flics", je me dis que ce sont quand même de sacrés connards. Parce qu'on a vu deux/trois exemples en France. Et dans les voitures de patrouille des flics, il y a des gens. Des "flics", souvent de base, souvent non titulaires ou même non fonctionnaires ("adjoints de sécurité", emplois précaires de la fonction publique, merci Sarko), très jeunes, assez souvent issus des minorités... confère les vidéos sur YT.

Pendant que Morello et De La Rocha se la jouent révolutionnaires milliardaires, ils incitent des imbéciles, souvent étudiants à la fac, issus de milieux plutôt favorisés, à cramer des prolétaires. Je parle pas des "jeunes de quartier", eux n'écoutent pas de Rock, mais souvent du Rap avec le même discours débile et poseur, à visée stupidement mercantile.

En plus, maintenant, RATM ( ou "RATP", "fonctionnaires" de la fausse subversion, comme le postier de Neuilly ?), ils ont quel âge ? 55 ans ? Non mais, sérieux ! Il n'a pas honte, le Zach, avec ses textes prépubères ? La vraie vie, c'est pas un jeu vidéo, mec...

Et c'est tout le problème de cette musique dite "revendicative", "anti système". Je kiffais ces groupes quand j'avais vingt ans. Maintenant, je trouve ça naze à deux niveaux : déjà, ces groupes font partie intégrante du système capitaliste qu'ils pourfendent pourtant, confèrent les analyses du sociologue communiste Michel Clouscard, en particulier sur "La marginalité devenue consommation de masse". RATM en est un excellent exemple. Ensuite, je trouve cela pauvre au niveau musical. METALLICA, par exemple, groupe autoproclamé "antisystème" à ses débuts, ne m'apporte plus rien musicalement. Et quand en plus j'ai compris à quel point leur révolte était bidon, tu auras compris mon indifférence pour ces types.

Petite citation de louscard, pour finir : "Le Rock se prétend subversif mais n’est que soumission à l’ordre capitaliste, jusque dans son rythme et sa composition, découpé en tranches répétitives, conformiste, doté d’un rythme conservateur, réactionnaire. En comparaison avec la profondeur (prolétaire) du Swing, du Blues dont se réclament les rockeurs (blancs), ils ne récupèrent rien de plus qu’une subversivité factice ». N'oublie jamais, mon gars : les disques "antisystème" de RATM, tu les achètes ! Du coup, mes préférences vont à des groupes aux aspirations commerciales assumées, qui ne ne prennent pas pour des révolutionnaires mais se concentrent sur la pratique de leurs instruments !

le 16 Juillet 2022 par NATEAG666

Je rebondis sur les commentaires de Fred, sur cet album et le précédent.

Effectivement, la sincérité de la rébellion du groupe peut être mise en doute.

Juste avant le succès de "Killing In The Name", RAGE AGAINST THE MACHINE faisait la première partie de SUICIDAL TENDENCIES et Mike Muir tenait des propos similaires, RATM était un groupe de poseurs, leurs revendications étaient du théâtre et leur crédibilité proche de zéro.

Cependant, faut-il juger la musique à l'aune de cela ?

Quand la musique est bonne, laissons-nous emporter sans résistance, enlevons tout au plus une demie-étoile.













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