Ce disque avait provoqué un certain émoi chez les amateurs de Metal indus à l'époque.
Cela s'explique surtout par le buzz provoqué par des tubes rentrés au panthéon du genre, comme "(I'm The) Radio King Kong" et "Do The Monkey", très prisés des soirées électro-goth-indus. Le groupe avait même fait une tournée en France.
Dans ses bons moments, l'album dégage une puissance monstrueuse : les riffs sont coriaces, les refrains sont entraînants bien qu'un peu bourrins, et surtout le son est dense et massif, suffisamment agressif et saturé pour faire saigner les oreilles.
Après lecture de la chronique, j'ai d'ailleurs bondi et j'ai commencé à rédiger un commentaire vengeur destiné à rendre justice à ce disque. Ce faisant, je l'ai réécouté, ce que je n'avais pas fait depuis 15 ans au moins. Et du coup ses faiblesses me sont apparues : par-delà les quelques changements d'ambiance et les trouvailles sonores ("Dog Church", "This Is Trash"), on ressent quand même une certaine fatigue à écouter tout ça d'une seule traite. C'est parfois répétitif, monotone, et il y a un gros ventre mou assez pénible.
On est donc clairement ici en deuxième division (pardon en ligue 2), et cet album n'est pas à la hauteur de "Broken" de NINE INCH NAILS ou de "The Final Option" de DIE KRUPPS. Même FRONT 242 avait pondu un disque plus réussi dans le genre. En fait, PL&P tombe dans des travers que l'on rencontrait parfois chez MINISTRY ou GODFLESH (tous deux bien meilleurs quand même), à savoir la capacité à flanquer la migraine...
Il manque un chouïa de diversité, un peu d'oxygène entre les coups de massue. A la place, on a une sorte de complaisance dans la violence et un enchaînement de rythmes monolithiques qui peuvent lasser rapidement.
Bref, à écouter avec modération, en se concentrant sur les quelques tubes mémorables que le disque contient. Pour le reste, heu... j'étais jeune et c'était le bon temps.