Il n’y a pas beaucoup d’albums capables en 37 petites minutes de proposer une telle richesse musicale.
ALICE COOPER nous propose sur “School’s Out“ ce qu’il sait faire de mieux : une musique pleine d’une délicieuse impertinence. Malgré un look de psychopathe sous acide, l’alter ego de Vincent Furnier n’a jamais sombré dans une musique excessivement sombre mais plus dans un subtil agencement d’atmosphères nombreuses et variées. De plus, sa grande force, à mon sens, est de ne jamais se prendre au sérieux. Un artiste merveilleusement ludique.
Ici, un véritable maelström musical, visitant tous les styles. Tour à tour rock’n’roll avec le morceau d’ouverture “School’s Out“ et ses chœurs d’enfants, des titres purement dansants comme sur “Luney Tune“, “Public Animal # 9“ et “Alma Mater“ au rythme très cool, un mélange improbable entre les DOORS et BLUE OYSTER CULT sur “Blue Turk“, pleines de sonorités venant des sixties, des lignes de basse redoutables sur “Gutter Cat Vs. The Jets“ qui se termine par un interlude “Street Fight“ que ne renierait pas la bande son du film “Orange Mécanique“, et enfin un instrumental justement nommé “Grande Finale“ pour clore ce disque en apothéose incluant des cuivres du meilleur effet.
Seul le titre “My Stars“ est assez difficile d’accès et il s’en dégage un côté bordélique ardu à assimiler.
Un album possédant un énorme pouvoir de suggestion : on ferme les yeux et on se croirait au cinéma.
Un très grand disque.