Merci Mefisto d'avoir chroniqué cet album que je considère comme une merveille du groupe, et un album incontournable du "black n' rock", voir du Black tout court (qu'on me jette pas la pierre, je le place pas au niveau de "Nightside" et "Storm Of The Light's Bane" évidemment). Comme tu le dis dans ta chronique, on voit ici l'importance des samples, qui sont délaissés dans le dernier album, et qui donnent une autre envergure à celui-ci ; cette ambiance tour à tour, poisseuse, teintée d'(une maigre) humanité, intrigante... et que dire du chant torturé de Kim, car c'est ce dernier qui fait en grande partie la valeur ajoutée du groupe/de l'album : rien que pour son chant de dément sur "Bitter Reflektion", ou de désespéré sur "Spiken I Kistan". J'ai été dur sur "Sjukdom", car quand on a entendu "Konkurs", on ne peut trouver que le premier "étronesque", pas musicalement parlant, car objectivement les mélodies sont encore là, les riffs sont assez souvent tranchants, mais le cœur n'y est plus : Kim a quasiment quitté le navire pour ses nouveaux projets (celui avec Audrey Sylvain), je ne trouve plus trace de sa voix si exceptionnelle sur cette galette (bon dieu mais qui peut supporter le chant de B sur la superbe instru de "Horans Hora" ?!). Bref, l'âme de LIFELOVER s'est envolée ; les fanatiques comme moi se seront arrêtés à l'absolu "Konkurs", voire l'EP "Dekadens" pas si mauvais, et qui a l’avantage d'avoir fait abstraction du gros défaut récurrent des Suédois, à savoir l'ignoble boîte à rythmes ! Alors jeune lecteur, regarde cette pochette, ses couleurs, ce qu'elle représente, ce qu'elle signifie, et tu auras compris le contenu de cet album, froid et sombre, contaminé par la folie. Mais l'espoir, aussi.
