Paulo, c'est mon maître absolu. Un virtuose bourré de talent, aux influences extrêment vastes, capable de toucher le brutos metalis de base, comme l'acid jazzeux psyché en mal de mélodies. Y a qu'à voir au dernier concert à Paris, la salle était pleine, et le public était un des plus hétéroclites que j'ai vu. J'attendais donc ce "Fuzz Universe" avec impatience, après un "SFbaDR" (même abrégé le titre est long à écrire!) en demi teinte, Paulo était attendu. Résultat mitigé à mon goût. L'album fait comme son prédécesseur. Il ne parvient pas à nous scotcher dans notre fauteil comme "Get Out Of My Yard" l'avait fait à l'époque. Les compos instrumentales sont toujours aussi bien maitrisées, et touchent toujours autant de genres différents, mais la lassitude arrive vite. Même pour les six-cordistes férus de bidibidi, l'album peine à renouveler les émotions. Du coup il n'a pas beaucoup tourné dans mes platines, et pour la suite, j'espère que Paulo a fait le tour de ce qu'il voulait faire à travers des albums instrumentaux, et qu'il va se rediriger vers de nouvelles chansons (parce que mine de rien c'est un sacré song-writter!) ou qu'en tout cas, il nous réserve de bonnes surprises et de l'innovation pour la suite, car les albums touche-à-tout instrumentaux, il a donné tout ce qu'il pouvait en tirer.