Hell yeah, enfin l'EP de 2010 sur NIME!
Ben tu vois que c'est mieux que ce "Paradogma" tout aussi explosif mais carrément creux !!
Riff brutal, double pédale, ça s'embraye, et pis nan. Les violons tentent de contenir l'orage, avant de se faire pulvériser par une tempête de guitares techniques, véloces, tranchantes comme un découpe-pizza et aussi accrocheurs qu'un crochet à viande.
Y'a pas à dire, "Mafia" envoie le pâté. Palme du meilleur démarrage pour un album de brutal death des années 2000.
Alors, qu'est-ce qui change par rapport à "Oracles", hormis le superbe chant clair dont Mefisto a déjà parlé (à ma première écoute de "Thru Our Scars", je l'ai pris pour un violon aux premières notes, c'est dire !).
Donc c'est toujours aussi quantoolisé, le line-up a subit un bordel monstre (coupé les ponts avec "Hour Of Penance", le guitariste/chanteur est devenu batteur, bref, le bordel quoi) et la musique a été pas mal chamboulée aussi.
Déjà la prod', moins monolithique et écrapuissante que sur "Oracles", plus claire, plus crade aussi (ça reste méga clean de chez Mr Propre, mais un petit peu moins quoi). Le chanteur a changé, le débit est moins impressionnant et les vocaux plus communs dans l'ensemble, même si cela reste du très bon boulot très très intelligible.
Donc dans ce "Mafia" on a quoi ? 3 morceaux. Un méga tube intemporel déjà gravé au panthéon du death, un "Abyssal" plus mid-tempo typé char panzer mais à qui il manque la petite mélodie géniale qui le ferait véritablement décoller (citons tout de même un refrain super accrocheur et un pont mélodique avec sample de méchant mafieusor) et un "Conspiracy Of Silence" atomique dont l'introduction tuerait n'importe qui pourvu qu'il ait l'âge de la retraite.
Plus une reprise d'AT THE GATES fidèle, excepté le sample introductif qui m'a fait marrer tellement c'est bidon mais tellement bien fait et la batterie dont le nombre de coups a été triplé (au moins). Et une outro pianotique qui vaut pas "Oracles", mais alors pas du tout.
Des plus et des moins par rapport à l'album d'avant. Plus efficace, encore plus abusé (la batterie quoi), bref, un missile qui se loge dans notre platine et qu'on a du mal à chasser.
Mais, c'est quand même nettement moins complexe, et "Embodied Deception"/"Infection Of The White Throne" restent inégalés.
Tout a déjà été dit partout alors je m’arrête là (ce qui est déjà bien long pour pas grand chose pour un commentaire), on va juste dire que si cet EP n'égale pas "Oracles" à mes yeux, cela reste une sacrée perle Maouss Costaud qui aura marqué 2010, n'en déplaise aux vieux cons qui râlent parce que c'est juste trop pour eux.
