Effectivement, je comprends parfaitement POSSOPO, chroniquer du GODFLESH est un "travail" particulièrement ingrat, c'est la quasi assurance de ne pas être lu même si le but d'une chronique n'est évidemment pas d'accumuler les clics. D'une manière générale j'ai pu constater que le metal indus n'est pas fort prisé, sauf lorsqu'il est malheureusement inintéressant (le médiocre ROB ZOMBIE par exemple).
Pour revenir à cet album, on peut dire que oui c'est vrai, il est moins bon qu'un "Streetcleaner". Il est aussi légèrement différent. Moins torturé, globalement moins sombre, GODFLESH délaisse les flammes de l'enfer, a nettoyé la rouille des machines mêlées aux roches des cavernes infernales éclairées par des filets de magma. GODFLESH va dorénavant s'occuper encore un peu plus des machines aux rythmes bien plus dansants que ceux de "Streetcleaner". Une atmosphère donc plus dansante (que ceux qui pensent qu'on ne peut pas danser sur de l'indus aillent écouter FRONT 242) et plus froide au détriment d'ambiances moins crasseuses et moins glauques. GODFLESH perd un peu en folie, en délires obscures, mais s'emploie à dompter les machines.
A noter encore quelques bons délires comme sur "Baby Blue Eyes" dans lequel GODFLESH semble mêler quelques bruits d'un jouet pour enfants pour recréer une espèce de cauchemar, de terreur enfantine, un drôle de songe mi-éveillé mi-endormi où l'on imagine bien des ombres rôder autour du berceau.
Mais au final, malgré la perte en atmosphères noires, ce skeud est franchement bon même si oui là encore c'est vrai il peut paraître quelque peu linéaire. Mais on on l'a dit, GODFLESH c'est avant tout le règne des machines. Et les machines ne sont pas connues pour leurs excentricités ...