Bien que je sois un grand fan de Townsend, cet album m'a bien déstabilisé aux premières écoutes...
Il demande une concentration colossale et une assimilation longue et éprouvante.
Et ce nouvel OVNI se révèle bien différent au bout de 20 écoutes qu'aux 3 premières...
"Coast", morceau reposant d'une beauté hypnotique, est en fait une douce montée en puissance, la tension se ressent, plus importante au fur et à mesure que l'on progresse...
"Disruptr" est un des morceaux les plus sombres et torturés de la disco du Canadien. Ça growl tout en douceur, c'est torturé mais l'explosion ne vient pas.
Puis "Gato" déboule. Démarrage calme, petites interventions féminines, et là BAM ! La plus grosse explosion de l'album, pas haineuse non, une sorte d'appel au secours, la détresse est bien présente... Mon coup de cœur du skeud.
"Terminal" marque une pause, planante et rafraîchissante.
"Heaven Send" est, je trouve, un peu ratée. La tension serpente au long du morceau, et quand la déferlante arrive, elle ne fait pas tant de dégâts. Seule la fin nous renvoit à l'appel au secour de la 4e piste...
Passé cs 6 pistes, la tension diminue au fûr et à mesure, l'athmosphère glauque et oppressante s'évanouit. "Winter" d'abord, d'un calme absolu, le bluesy "Trainfire" puis la belle à en chialer "Lady Helen", forment un tryptique de joie et d'espoir; avant la terrible montée en puissance du titre éponyme, dont l'ambiance me renvoie à "Terria".
L'album le plus calme de Townsend ? Sûrement son plus violent sorti sous la coupole de son projet solo.
Mou ? Torturé.
Un simple apéritif ? Juste le premier coup de maître d'un projet ambitieux.
Un chef d'oeuvre ? Pour sûr.