Ouais... super... cool... génial... NIME se décide enfin à accorder les lignes que méritent ce disque culte chez les hard coreux. Enfin, entendons-nous, LIFE OF AGONY fait du hard core mais c'est aussi, souvent, simplement très lourd comme l'intro du caniculaire "Words and music" et ses breaks épuisants. Album sombre, lugubre, poisseux, "River runs red" n'est pas à écouter un soir de déprime hivernale. Les intermèdes où l'ado entend sur son répondeur le proviseur lui disant qu'il a raté ses examens juste après que sa copine l'a plaqué... Mmm joie et fanfare dans la maison !
Pourtant quelle patate ce "Undergound" avec ses refrains poussés par de grosses voix d'hommes "they keep on kicking me down"... sans oublier "Through and through" et son lancinant "i'm colder than ever", allusion limpide au suicide de ce jeune refoulé par tous les coins de la société. Eh oui, parce que quand on vient de Brooklyn et que l'on fait du hard core, on a toujours un œil acéré sur le monde qui nous entoure. Et là, le cousinage avec BIOHAZARD est encore plus patent. On tient là un album mésestimé pourtant ultra puissant et simplement très inspiré, un truc d'auteur serais-je tenté de dire mais bon on n'ira pas jusque là. Soulignons le timbre de Keith Caputo, auquel Michael Poulsen de VOLBEAT doit sans doute quelque chose. Même s'il l'ignore. Enfin rappelons qu'avant la sortie du deuxième album, le groupe avait joué au Zénith de Paris (printemps 95) dans la cadre du festival de la rage. Et c'était drôlement bon.
