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Manilla Road
Gates Of Fire
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le 20 Mai 2008 par MEGATHERION


Un disque de Manilla Road arrive toujours à surprendre, même les plus anciens aficionados du combo de Wichita, qui suivent les péripéties du groupe depuis ses débuts. Mark Shelton et sa bande, avaient été considérés comme les inventeurs d’un nouveau genre baptisé « Epic Metal », pour tenter de décrire des œuvres comme « Open the gates » ou « The deluge ». Malheureusement toujours resté underground, Manilla Road, avait du se séparer au début des années 90 en laissant un grand vide derrière lui. Après 10 ans de traversée du désert, le groupe se reforme en 2001 et nous a délivré depuis de remarquables productions. Dark Schneider a raison de dire que « Gates of fire », paru en 2005, est un des albums les plus ambitieux de Shelton et surtout le plus épique à ce jour.

Comme souvent avec Manilla Road, il faudra plusieurs écoutes pour se plonger dans l’univers si particulier du groupe et pour apprécier toutes les finesses et subtilités de sa musique. Il convient d’ailleurs de souligner ici toute la virtuosité et l’excellence dont a fait preuve Corey Christner derrière les fûts. Je me dois aussi de louer, évidemment, le maître de la six cordes qu’est Mark Shelton, qui a vraiment un style unique. Il s’est ici surpassé.

En effet, Manilla Road, tout au long de ce disque nous fait vibrer, que cela soit avec le martial « Rome » ou le flamboyant « Imperious Rise », le lancinant et déchirant « Betrayal ».
On atteint même sur « The Fall of Iliam » des sommets, l’essence même du morceau épique. Sur ce long titre, Bryan Patrick et Mark Shelton se renvoient admirablement la balle au chant, et l’orfèvre de Wichita nous gratifie de soli ahurissants de dextérité, suivis de riffs puissants et rentre dedans. Oui, épique, cet épithète est vraiment le plus approprié pour caractériser la musique de Manilla Road, il n’en existe pas d’autres…
A la différence de certains guitaristes qui ne sont que techniques mais qui ne parviennent pas à faire passer la moindre émotion, Shelton, par l’inventivité dont il fait preuve est capable de transmettre toute une palette d’émotions, de dépeindre une véritable fresque, de raconter une épopée à la seule force de son chant et de son instrument.
Cela est encore plus vrai, notamment sur les titres acoustiques comme « Behind the veil » ou « Epitaph to the King ». Le premier met en valeur admirablement sa voix, et démontre l’aisance qu’il possède dans les graves, sur un morceau lent et tout en sensibilité.
Le second est simplement merveilleux avec ses arpèges de toute beauté imprégnés de nostalgie et mélancoliques à en pleurer, ainsi que son solo qui nous propulse loin dans la stratosphère… Argh !!! Impossible de rester de marbre à l’écoute d’un tel morceau!

Rares sont les albums capables de vous donner des frissons, de vous toucher au plus profond de vous mêmes. « Gates of fire » est l’un d’eux. Cet album est donc pour moi un authentique chef d’œuvre qui mérite amplement ses cinq étoiles. Après un tel album, une question se pose. Manilla Road sera-t-il capable de faire mieux ? Est-ce possible ?
Je ne puis qu’encourager ceux qui voudraient découvrir ce qu’est un album de métal épique à investir dans cette galette. Assurément, ils ne le regretteront pas.













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