LE TEMPS DES HONNEURS
Album charnière pour nos citrouilles, HELLOWEEN se stabilise enfin après 8 années d’un bourbier immense et retrouve sa fameuse ligne de conduite musicale, son inspiration ("Master of the Rings" ayant été une douloureuse mise en route encore), pour nous écrire en 1996 "The Time of the Oath", l’une de leur meilleure galette, qui contient, excusez-moi du peu, 36.000 titres d’anthologies :
1° "We Burn"
Entrée en matière énergique et magique, d’un positivisme, d’une patate, qui annoncent d’emblée le retour d’HELLOWEEN au plus haut niveau
2° "Steel Tormentor / Anything my Mama don’t like"
Du Happy HELLOWEEN en or massif, avec, entre autre, une thématique biker décontracte, loufoque et fun, à rendre ridicule certaines formations que je ne citerais pas (je ne suis pas un Judas, je les aime trop pour ça) qui jouent les rebelles en cuir, sévères et pédants sur le même engin
3° "Wake up the Mountain / Power / Kings will be Kings"
Fantastique et toujours aussi fun et énergique, de quoi lever un métalleux du bon pied le matin pour s’en aller shooter dans le chien du voisin qui n’arrête pas de gueuler
4° "Forever and one / If I knew / A Million to one"
On ralentit le rythme un brun ("A Million to one"), on écrit même de bien meilleures ballades que sur "Keeper 1". On parle d’amour (et sans détour facile par séduction diabolique, ni par machisme warrioresque), un baiser est donné (s’il vous plait), donc chapeau aux musicos et tout particulièrement à Andi pour ses paroles osées pour pareil groupe et pareil style musical
5° "Before the War / Mission Motherland / The Time of the Oath"
"Keepers of the Seven Keepers 2" était déjà épique, ici ces 3 morceaux ouvrent à eux seuls la voix aux "Revelations", "Midnight Sun" (de "Better than Raw"), aux "Dark Ride" et par extension (c’est dire combien leur paternité est colossale) aux 3.000 titres épiques, progressifs, figurants fièrement sur "Keepers of the seven Keys 3" (c'est-à-dire au ¾ de cet album mine de rien). Bref, une nouvelle ère pour le groupe qui nous lance maintenant des pavés plus péchus, plus bourrins diront certains
L’attraction de ce joyaux est telle, ne serait-ce que grâce à cette tracklist impressionnante, qu’il n’est pas un fan d’HELLOWEEN qui n’ait pas fait son éducation Helloweenienne sans passer par cette pierre angulaire du Heavy Metal, signe que "The Time of the Oath" mérite qu’on le range parmi les plus grands albums des citrouilles, je veux bien sûr parler des "Keeper of the seven Keys 2 et 3"