Le true necro evil que je suis déteste les fanfares dimmu borgiennes et autres gothopouffiassosucreries, par contre ce genre d'albums, faisant la part belle aux instruments natures et bruts fait partie de ce qu'on peut trouver de plus beau et de plus touchant.
La tristesse, l'émotion, comme bien dit dans cette chro, sont omniprésentes, on ne s'ennuie pas une seconde pour autant qu'on ait la volonté de se laisser pénétrer par ces sentiments envoutants (ce qui n'est pas sans laisser des séquelles telles que quelques écoulements de mon mascara "magic girly").
Pour la petite histoire, cet album marque le point de scission entre Mick Moss et Duncan Patterson qui fait ici sa dernière apparition dans Antimatter. Chacun a pondu sa moitié d'album de son côté et les morceaux instrumentaux ainsi que ceux à chant féminin sont l'oeuvre de Patterson. Il est étonnant, à la lumière de cette précision, de constater à quel point ces deux hommes ont su acoucher de chansons qui se fondent à merveille dans un ensemble homogène.
On regrettera d'ailleurs l'absence de cette dualité Patterson/Moss sur l'opus qui va suivre, apparemment encensé en cette fin d'année, mais à mon avis bien fade et "générique" en comparaison même s'il reste un très bon disque (là je parle donc de "Leaving Eden").
Planetary Confinement n'en est que plus essentiel avec le recul qu'on peut avoir aujourd'hui à son égard, une véritable ode à la grisaille !