Merci pour cette chronique qui transpire un enthousiasme que je partage totalement concernant RIOT, ce groupe magnifique, si souvent oublié lorsqu'il s'agit de dresser le bilan des 80's et pourtant si influent (combien de groupes depuis "Fire Down Under" ont pompé le riff de "Swords And Tequila" le tapping de "Outlaw" ou les gimmicks guitaristiques de Mark Reale ? déjà au moins la moitié de l'Allemagne !).
RIOT a sans doute par le passé été victime de son goût trop prononcé pour le Heavy Metal à une époque où les ricains ne juraient que par le Glam ou le Thrash et, comme pas mal de leurs comparses nord-américains évoluant dans un style Heavy Traditionnel (ARMORED SAINT, MALICE, SWORD, ANVIL, etc.) n'a jamais connu un succès massif. Dommage. Les trois incarnations différentes que RIOT a connues dans les années 80 ont toutes donné des albums excellents, que se soit en compagnie des regrettés vocalistes Guy Speranza et Rhett Forrester (auxquels il est rendu hommage dans le livret du CD) ou le line up reformé présentement, auteur à l'époque d'un authentique chef-d'œuvre, "Thundersteel" avec lequel j'ai personnellement découvert le groupe. "The Privilege of Power" noyé sous des arrangements compliqués m'avait moins plu mais, quoique moins percutant, était tout de même d'un bon niveau.
J'étais assez perplexe au départ devant cette reformation "22 ans après" (réunion plutôt, RIOT n'ayant jamais splitté), d'autant que je trouvais la bande à Mark Reale plutôt en progrès sur "Army Of One", le dernier album en date avec Mike DiMeo, un disque mélodique et plaisant, qui avait apporté au groupe un petit regain d'intérêt de la part des médias spécialisés. Ma pointe d'appréhension a vite été balayée lorsque j'ai écouté la version live de "Johnny's Back" qui figure en bonus à la fin du cd (ouais, je commence souvent par les bonus, surtout si c'est des titres que je vénère !) : une interprétation à la note près, sans couac ni overdubs. Terrassant.
Pour le reste, je ne vais pas paraphraser l'excellente chronique de Fredouille : On a réellement l'impression d'avoir retrouvé des bandes inédites enregistrées à l'époque, entre "Thundersteel" et "Privilege...". Personne n'a vieilli. C'est fou. Imaginez-vous être amoureux de, au hasard, METALLICA, et que le groupe se pointe comme si de rien n'était en compagnie de Cliff Burton en livrant son meilleur disque depuis 20 ans.
Miraculeux !
PS : Je m'associe à EVIL pour souhaiter bon courage à Mark Reale qui lutte actuellement contre une merde de maladie intestinale.
