Après un Start From The Dark alternant le très bon et le très poussif, Secret Society présente un grand retour de l'inspiration. La recette, ici, c'est le refrain en forme de pancartes, le truc qui rentre dans la tête et n'en sort pas. De ce côté-là, le groupe a mis les petits plats dans les grands.
Pour accompagner le tout, faut pas compter sur les claviers comme à la grande époque. Non, d'ailleurs j'espère que Mic Michaeli n'est pas payé à la note. L'instrument qui règne en maître sur cet opus est bel et bien la guitare virevoltante de John Norum. Comme son copain Joey Tempest, il est inspiré le John. Les soli sont un des points d'orgue du CD. Les riffs sont aussi très solides sur les chansons les plus rentre-dedans. Certains titres me rappellent l'énergie qu'avait le groupe sur Wings Of Tomorrow, la modernité et l'expérience en plus. C'est mélodique, alternant hard-rock bien burné et chansons mid-tempo ayant une touche de mélancolie propre aux scandinaves. A noter la ballade « A Mother's Son » qui est une grande réussite. Sur celle-ci, la touche mélancolique sublime réellement l'ensemble et évite le côté mielleux que peuvent avoir certains slows.
Bon, passons aux critiques :
Pour ma part, je regrette quand-même quelques effets de production, rajouter histoire de ne pas faire vieux schnock, qui ne sont pas utiles, loin s'en faut. Les effets sur la voix notamment, même si on s'habitue, cela va dix secondes mais là, le groupe a un peu abusé. Ensuite, la guitare étant nettement en avant, servi par un son lourd, voire massif, il arrive que certains riffs moins inspirés que d'autres, fassent franchement lourdingues.
Enfin, je suis aussi de ton avis, nausica75, sur la chanson « Secret Society » qui ouvre bien mal l'album. Faute de goût. M'enfin, si, comme moi, vous ne l'appréciez pas, le mieux est de la considérer comme une intro. La pillule passe mieux ainsi.
En conclusion, encore un effort, nous ne sommes pas loin des pépites européennes des années 80.
