Un bonne synthèse de ce que RAMMSTEIN a fait dans sa carrière. Des titres très variés (des hymnes fédérateurs, des ballades, quelques expérimentations, une chanson paillarde !).
L'album est très travaillé, le groupe a pris sont temps pour nous proposer ce qu'il pouvait faire de mieux. Ça se sent : riffs percutants, intros & ponts bien trouvés, originaux, permettant une certaine fluidité dans l'enchaînement des chansons. Comme d'habitude, mention spéciale au clavier qui trouve de très belles sonorités, ce qui donne un supplément d'âme aux compos.
A nuancer avec ceci : d'une part, un manque d'originalité (le style du groupe est tellement bien défini, délimité, qu'il est difficile d'expérimenter sans que ça soit vécu comme une sorte de trahison), d'autre part, l'absence de véritable prise de risque.
De cet album, très attendu, on peut conclure 2 choses : le groupe arrive toujours à composer de bons titres taillés pour le live (on pouvait en douter après "Reise Reise" et surtout "Rosenrot") ; cependant le côté dérangeant et malsain des premiers albums ne se retrouve qu'à doses homéopathiques, ce qui ôte quand même beaucoup de charme à l'ensemble.
C'est comme quand on compare le "Live Aus Berlin" à "Volkerball" : d'un côté un live complètement glauque, qui à l'époque me donnait des frissons dans le dos ; de l'autre, un show millimétré, à l'américaine, divertissant, dans un cadre n'ayant plus grand-chose à voir avec les décors industriels sinistres des premiers concerts du groupe.