Mouais…
C'est sûr que cet album est une usine à tubes qui a lancé la carrière du beau Jon comme il se doit et qu'après son avènement les Billy SQUIER et autres Aldo NOVA s'en sont vite retournés à un relatif anonymat.
Un sacré opportuniste ce Jon, mais également un gars qui s'est vite roué au music business au point de faire perdurer une formule destinée à séduire les ados, au delà du temps raisonnable imparti à ce genre d'entreprise.
Alors certes, cet éternel jeune homme est aussi connu pour être un émule du Boss SPRINGSTEEN, mais de là à affirmer que le single "Runaway" traite de la détresse sociale, il y a un pas que je ne franchirai pas ; personnellement j'y entends la chronique d'une adolescente fugueuse qui fuit un foyer issu du "summer of love" rattrapé par la société de consommation et dont les idéaux initiaux ne sont que de lointains souvenirs.
Je peux me tromper, mais selon moi, on est plus proche de l'univers et de la jeunesse dépeints par Brett Easton ELLIS (en moins trash) que des paumés broyés par le système de "Nebraska" ou de "The River", on y pose un regard sociétal sur un épiphénomène et non pas social tout en veillant à ne choquer personne (et surtout pas "l'industrie").
Sinon, cet album possède le charme des premières œuvres quand elles sont plutôt bien fichues, mais franchement, passé un certain cap (qui a dit âge ?), mieux vaut en garder le souvenir que de s'y replonger réellement… Maintenant force est de constater que ce "petit" Jon était déjà un gros malin.
Note: 2,5/5.