Comme vous le savez tous, le Hard Rock est né en 1969-1970 grâce à deux des plus grands groupes de l’histoire : LED ZEPPELIN et DEEP PURPLE. Il faut l’avouer, la bande à Jimmy Page est la meilleure association de musiciens de tous les temps, tous styles confondus, même si je n’apprécie pas vraiment leur musique (trop bluesy à mon goût). DEEP PURPLE pratique LE Hard Rock : ni trop bluesy, ni trop Heavy, ni trop calme, ni trop bourrin.
En 1970, le Pourpre Profond pond son quatrième album qui est totalement différent des trois premiers. Cela s’explique aux changements de line up (le chanteur Rob Evans est remplacé par l’excellent Ian Gillan et Nick Simper par le bassiste Roger Glover) et au désir de Ritchie Blackmore de jouer une musique plus dur, plus Hard.
Un classique du groupe ouvre le bal : "Speed King". Je ne sais pas comment je pourrai vous décrire l’intro… Blackmore fait pleurer sa guitare (ça a dû en choquer quelques-uns à l’époque) puis Lord nous repose les tympans avec ses claviers…
«Good Golly, said little Miss Molly
When she was rockin’ in the house of blue light
Tutti Frutti was oh so rooty
When she was rockin’ to the east and west…»
...chante un Gillan rageur lançant un Hard Rock assez violent.
Un deuxième grand classique du groupe figure sur ce CD : "Child In Time". Premier morceau de Metal Progressif, sûrement la meilleure chanson du groupe. Claviers hypnotisants accompagnés par la batterie et une voix envoûtante rendent les deux premières minutes magnifiques avant le défoulement. Les hurlements aigus de Gillan introduisent un excellent solo du maître, alias Ritchie Blackmore.
DEEP PURPLE nous propose des morceaux lourds ("Bloodsucker", "Into The Fire", qui à sa place dans un BLACK SABBATH tellement il est lourd), speed ("Flight Of The Rat", "Hard Lovin’ Man") et un titre qui n’a rien à faire ici mais qui reste bon : "Living Wreck". Le tout forme un album assez bourrin malgré ce que j’ai dit plus haut sur le Hard Rock du groupe. Malheureusement, les compos sont assez faibles, surtout "Into The Fire". "Hard Lovin’ Man" est composée, comme le dit David, de tagada-tagada, mais est sauvé par deux excellents soli signés Lord et Blackmore.
En conclusion, "In Rock" est une claque de par sa violence et le talent de ses artistes mais ceux-ci manquent (cruellement ? je ne pense pas) d’inspiration.
A noter que l’Anniversary Edition nous offre un autre grand classique du Pourpre ("Black Night"), un morceau rentre dedans ("Cry Free") et une instrumentale ("Jam Stew") ainsi que des Roger Glover Remix.
4/5 version originale
5/5 Anniversary Edition