Puisque j'y suis, je balance sur ce troisième album, franchement au-dessus de ses prédécesseurs. Le titre "Shelter Me" est juste une bombe de rock'n'roll pur, pas de hard rock mais plutôt un truc inspiré par les STONES, CREAM et consorts avec un saxo foudroyant qui vous réchauffe l'épiderme et ce petit piano que n'aurait pas renié feu Powell de LYNYRD SKYNYRS... voilà, c'est ça, CINDERELLA puise maintenant encore plus au sud et ça le fait formidablement. Le groupe a encore franchit un palier comme sur "The more things change" qui prouve que le groupe est un spécialiste des ouvertures de disque. Et le titre "Heartbreak station" me force à plier genoux devant une vraie belle ballade, une de celles qui vous donne envie de prendre une vieille R5 et de tailler la route 66 (!). Kiefer est grand sur ce titre, il donne tout, émotion et sensibilité. Et puis Jeff Labar s'améliore carrément derrière son manche, c'est du bon, en acoustique ou pas. Le groupe dégage une homogénéité rare et un sacré feeling. Même les titres plus faibles ("Sick for the cure", "Love gone bad") offrent leurs lots de rock, de furie, d'ambiance de bars. C'est toute la puissance de cet album qui est à mille lieux du "Night Songs" des débuts : la cendrillon a trouvé sa pantoufle de verre, une musique ricaine traditionnelle passablement branchée sur ampli. Ce disque, je ne vais pas mettre dix ans à me le réécouter. Entre les Dogs d'Amour, pour le côté festif et les BLACK CROWES, pour les racines, ce "Heartbreak Statio"n garde toute sa fraîcheur.
