En voilà une belle surprise qu'on n'espérait plus attendre, QUEEN ose enfin se pencher sur ses archives de jeunesse mais à une époque charnière puisque mine de rien le groupe a pondu trois albums en moins de deux ans. Alors oui, il a trimé comme un forçat pour en arriver là et encore, on n'est pas au bout de nos surprises. Roy Thomas Baker, leur producteur attitré n'est jamais loin par ailleurs.
QUEEN va devenir un géant très bientôt mais pour que le plan aboutisse et soit placé entre de bonnes mains, un changement de manager s'imposera.
Mars 1974, QUEEN vient de publier deux excellents disques de Hard Rock avec des titres plus progressifs, le potentiel des musiciens et leur qualité d'écriture sont avérés. Les influences sont aussi décelables, LED ZEPPELIN n'étant par ailleurs pas la dominante, on trouve pas mal de BLACK SABBATH dans la lourdeur de nombreux riffs ("Keep Yourself Alive" entre autres), l'emphase de URIAH HEEP dans les chœurs et dans les structures en mouvement et même dans la constitution d'un medley de reprises Rock'N'Roll old school. Quand le groupe se la joue bluesy on évolue plus vers un registre Hendrixien pas très loin de CREAM non plus.
QUEEN est un diamant brut qui envoie le bois doté d'un chanteur charismatique pas encore à son top, niveau exubérance, mais qui n'en est pas moins remarquable ni talentueux, d'autant qu'il est entouré de musiciens exceptionnels eux aussi. Exceptionnels parce que talentueux et acharnés.
Novembre 1974, "Sheer Heart Attack" est de sortie, il ouvre grand les portes et les fenêtres de la demeure royale, le monde doit être à ses occupants, comme il le fut jadis aux BEATLES et d'ailleurs autant s'en inspirer directement.
Se faisant l'ensemble se pare désormais d'une authentique personnalité, comme quoi…
Sur scène QUEEN restera toujours un groupe de Hard Rock capable de se montrer très pêchu la plupart du temps voire Heavy quand il le faut.
Le concert de ce deuxième CD est formidable, le groupe au taquet nous terrasse avec une setlist qui fait rêver d'autant que son interprétation est fabuleuse. Franchement on parle toujours plus de Mercury voire de May quand on évoque QUEEN, mais la section rythmique Deacon/Taylor est absolument ahurissante, quel travail mes enfants ! On a le sentiment que les deux sont indécollables, sincèrement je ne sais pas si on n'a jamais fait mieux que ces deux-là.
Alors oui, Mercury et May ne méritaient pas moins bons qu'eux pour marquer les esprits, chacun dans son registre. Mais QUEEN c'est Vraiment ces quatre-là.
Intrinsèquement ce Live n'est pas supérieur à "On Fire-Live At The Bowl", néanmoins c'est un fait : Qu'est-ce que ça fait plaisir de découvrir celui-là !
Morceau LED ZEP : "See What A Fool I've Been"
Indéboulonnable : "Now I'm Here"
C'est beau : " White Queen (as it began)"
Moment bordel : "Jailhouse Rock" (avec ou sans medley)
Passage délirant : "Bring Back That Leroy Brown"
Tube : "Killer Queen"
Plaisir à (re)découvrir : Toutes
Top du Top : Le Groupe