Hey ! "Blackout" (1982) est, à juste titre, l'album le plus agressif de nos chers SCORPIONS. Faut dire que les problèmes qu'a connu le groupe avant l'élaboration de ce classique du Heavy Metal (pour beaucoup !) étaient de mise : Klaus Meine, victime d'une extinction de voix tel Assurancetourix dans "La Zizanie", revient en pleine forme pour ce huitième disque studio. Force est de constater ici qu'il n'a rien perdu de sa pêche, on croirait même qu'il a ingurgité une pleine marmite de potion magique durant sa convalescence.
"Blackout" s'ouvre sur "Blackout" en personne, titre au riff carré et dévastateur où Meine s'emploie déjà à chanter dans les plus aigus possibles. Son refrain est quasiment identique à celui de "Can't Live Without You", sympa également. Le hit de ce disque, "No One Like You", est une power-ballade que je trouve un peu vieillotte comparée à d'autres. "You Give Me All I Need", aussi, a tendance à se rapprocher du morceau précédent, mais lui contient un meilleur solo "jabbsien". Enfin, on aime ou pas, mais "Now!" est une petite chanson idéale pour se reposer les ouïes après une bonne soirée de réflexion kantienne.
"Dynamite" nous explose à la face, avec son refrain bien senti, son mur de guitares bien heavy et sa rythmique renversante. N'en jetez plus ! "Arizona" n'a pas grand-chose de dépaysant, bien que ce morceau soit agréable à écouter. Dans la catégorie des chansons épiques du groupe, le lancinant "China White" ne me laissera pas un souvenir impérissable (peut-être un peu chiant ?). La ballade mélancolique "When The Smoke Is Going Down" termine ce "Blackout" en beauté, dégageant une ambiance des plus psychédéliques. Un morceau qui se rapproche un peu de "Strange World" d'IRON MAIDEN (tout aussi excellent !)...
"Blackout" made in SCORPIONS fait du bien aux cages à miel, bien que je ne le considère pas comme un de mes préférés. Il a ses qualités et ses défauts, mais c'est un album dont je retiendrai la pleine puissance déployée par les musiciens, en particulier les performances vocales hors-norme de Klaus Meine.
Morceaux favoris : "Blackout", "Dynamite", "When The Smoke Is Going Down".