Je n'ai pas envie de repartir dans un débat sans fin qui ne mènera à rien vu le culte hallucinant que certains vouent à cet album alors je vais donc expliquer clairement mon opinion et m'en tenir là.
Tout d'abord, cet album, je l'ai depuis un certain temps (quelque chose comme trois ans), et vu ce qu'on dit de lui, j'allais pas l'écouter deux fois et le ranger. Je l'ai écouté des dizaines de fois, ne comprenant pas pourquoi je n'accrochais pas.
Mais bref, là n'est pas le sujet. Tiens, ouais, ce que j'écoute, comparons avec ça. Je vais volontairement omettre tout ce qui touche de près ou de loin à l'extrême, parce que tu risque de pleurer. (Bal-Sagoth, Arcturus, Emperor, Opeth, Children of Bodom, Dissection, Moonsorrow, enfin bref...)
Restons donc dans le Metal à chant clair. On peut citer les nombreux break de Night of The Stormrider d'Iced Earth, l'ambiance et les mélodies d'un Seventh Son d'Iron Maiden, le côté jazzy du sacro-saint Rust In Peace ou, plus proche encore, les compo alambiquées d'un 8 Deadly Sins de Manticora, ou même la magnificence de The Odyssey de Symphony X.
Je vais même te citer Somewhere Far Beyond de tusaisqui.
La différence majeure entre tout ce que je viens de te lister et cet album, c'est que sur ce dernier, le point culminant de chaque chanson, le climax si tu préfères, c'est à chaque fois le refrain. Donc, niveau "compositions recherchées et majestueuses", on repassera. Enfin, moi en tout cas. Quid des breaks atmosphériques, stressants, qui tendent vers une explosion épique ou une partie instrumentale à tomber par terre, un passage rythmé puis un bridge au rythme cassé qui se résout sur un refrain fédérateur bien amené (et pas répété 10 fois machinalement) le tout baignant dans une cohérence sans faille et qui sait varier ses idées de bases sur les différentes compos de l'album ? Je me le demande.
Les compos recherchées, c'est ce que je recherche le plus souvent. Et pour moi, NIME c'est totalement l'inverse. Une apparente complexité de part le nombre de mélodie par piste, par la tronche de la tracklist et par le fait que ça soit conceptuel. Mais dans le fond, c'est vraiment vide. Les structures sont simplifiées à outrances, tout tourne autour du refrain, et les soli sont beaucoup moins inspirés que l'époque Somewhere voire même l'époque Follow. D'où ma comparaison avec la pop, boutade provocatrice je te l'accorde.
Et puis, à titre subjectif, qu'est-ce qu'on s'emmerde... Ca décolle jamais, remarque vue le nombre de ballades c'est sur que c'était pas près d'arriver, mais tout de même.
M'enfin bref, tu sais tout. Pour l'histoire du manichéisme, ce n'était que de la provocation et je ne m'étendrai pas là-dessus, étant totalement hors-sujet, j'en profite d'ailleurs pour m'en excuser. On parle de zique, pas de littérature.
Bref, sans rancune aucune, à la revoyure...