Destin Moisi l'avait bien fait savoir dans sa chronique de "the razor's edge", lorsqu'un grand groupe décide de s'auto-parodier involontairement, et compose des morceaux lourds et bourrins (dans le mauvais sens du terme), cela devient très rapidement pénible.
Ainsi, cinq ans avant le ridicule: "AH AH AH AH, AH AH AH!!! THUNDER!"
AC/DC avait déjà pédalé dans la choucroute en nous gratifiant d'un horrible: "AH! HI! AH! HI! AH!!!... SHAKE YOUR FOUNDATIONS!".
Nous sommes en 1985 et le grand AC/DC qui, pour beaucoup de graisseux dans l'hexagone, est LE groupe qui a fait connaître le hard-rock au public français , est au creux de la vague, à un point mort de sa carrière.
Pourtant ,après la mort de Bon SCOTT en 1980, on aurait pu craindre la fin du groupe; mais heureusement, celui-ci avait su rebondir grâce au multi-platine et légendaire "Back in Black" et au bon " For Those About to Rock".
C'est seulement à partir du faible "Flick of the Switch" que l'on a senti le groupe essoufflé artistiquement ; ici avec "Fly on the Wall" , AC/DC est carrément au bout du rouleau, les morceaux sont poussifs et indigestes , on a l'impression d'une agression permanente, et la créativité n'y est plus du tout; "shake your foundations" en est le pire exemple, avec son refrain que l'on voit arriver avec ses gros sabots à 50 kilomètres à la ronde!
D'ailleurs, même le public à l'époque semblait avoir laissé tomber;
en effet, en Septembre 1984, le P.O.P.B tout neuf inaugurait ses premiers concerts rock et le 15 Septembre, AC/DC y jouait devant une assistance clairsemée (BERCY à moitié vide, ça craint!).
Heureusement pour lui, depuis le groupe a su reconquérir son public,
désormais les ventes de billets pour BERCY sont bouclées en moins de deux heures (merci internet) et les albums se vendent de nouveau comme des petits pains, même si, personnellement, je trouve que le dernier album intéressant remonte à 1981.
Un album et une période à oublier donc, concernant ce groupe majeur.
Keep on Rockin'!...euh, non, pardon, Let There Be Rock!
