Plus d’un an après sa sortie, cet album reste pour moi un mystère insondable.
Je l’ai fait tourner plusieurs dizaines de fois, mettant toute mon attention dans les écoutes. Et là, si vous me demandez ce que j’en ai retenu, je me trouve bien embêté. Plus les morceaux s’éloignent du début, moins je suis en mesure de les évoquer. "Leading On", je le connais par cœur et l’apprécie. "I Will Return" me fait un bon effet. "Someone Else", en me creusant la tête, je crois pouvoir dire que sa rythmique pêchue est agréable, mais qu’il se montre trop inconsistant, pauvre en mélodies fortes (à part le pont dominé par un piano).
Si "Mentalize" s’est sans cesse dérobé à moi, c’est qu’il ne doit pas être bon. Pourquoi, je n’en sais rien. Il suffit que je passe des passages au hasard pour me dire que ce second album solo de l’ex-ANGRA a de la qualité à revendre ; les chœurs de "When The Sun Cried Out", par exemple, le refrain de "Mirror Of Me" ou le riff de "Violence".
Mais rien n’y fait, "Mentalize" me glisse majoritairement des mains comme un poisson huilé.
Dès le quatrième titre, je suis perdu. Au point d’en avoir retardé la rédaction d’une kro-express digne de ce nom.
La note finale retranscrit deux sentiments : un album fuyant, indécis et des passages qui auraient pu aboutir à un album à la hauteur de son excellent prédécesseur.
Au jeu du Matos, je passe mon tour et attend malgré tout le prochain avec impatience.