DEARLY BEHEADED, un nom qui restera gravé. Surtout pour leur "Temptation", album unique et surtout génial.

Sorti en 96, il surfe gentiment sur la vague Power Thrash mais il apporte aussi, doucement mais sûrement, sa pierre à un édifice Métallique bien fragile (trop boursouflé par une mode « urbaine » qui lasse déjà). Mais honnêtement, personne n’attendait DEARLY BEHEADED, non… personne. Un véritable coup de bluffe. Moi je dis : un coup de maître !
Il nous charme par un groove suant et plombé, marqué par un jeu fait de clairs et d’obscurs. La voix de Alex Creamer ressort bien et nous fait vivre de belles aventures, variant son registre très naturellement. La prod’ titanesque signée Colin Richardson, donne carte blanche à l’orchestre de Manchester, pour une parade tranchante, sanglante et enivrante. Le père Richardson est secondé par un « jeunôt » en la personne de Andy Sneap. Celui-ci va très vite devenir l’un des acteurs du Metal les plus prolifiques.
La botte secrète de « Temptation » c’est sa confondante simplicité et son efficacité émotionnelle, en clair : ça prend aux tripes ! L'album s'écoute d'une seul traite et sans temps mort. Notons la petite pause qui calme les ardeurs en milieu de chemin (le couple bien planant « Between Night And Day » / « Leaving Them Behind ») avant que ne reprennent les hostilités par les pétaradants « Fuel My Hatred » (démarrage carnassier) / « Break My Bones » / « Break The Restraint » et le spectral « No rest » bien plombé qui nous assomme de sa poésie de junkie en guise de conclusion. J’adore.

"Temptation" est absolument gigantesque. Un disque passé inaperçu commercialement parlant mais qui a fait vibrer et produit (encore) son petit effet sur plus d’un metalleux, dont votre serviteur.

En deux mots : C’est excellent.