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LIVRE - Hellfest Metal Vortex (2022)
Par DARK BEAGLE le 13 Mai 2022          Consultée 1087 fois

Les BD humoristiques autour des Metalleux jouent forcément sur des clichés vu que le Metal est une musique qui en véhicule énormément. Aussi, le postulat de départ de celle-ci n’est pas franchement étonnant : un petit rituel satanique histoire de ramener Lemmy parmi les vivants sur le site du Hellfest, mais après s’être fait allumer une cigarette, il s’en va déguster le muscadet directement sur le cep et emmène avec lui l’Esprit du Metal, l’envie des musiciens disparaît et avec elle, les concerts. Bim. Les trois cassos à l’origine du problème décident de le ramener coûte que coûte et ils vont mettre en branle un plan né après beuverie : réunir dix-huit personnalités influentes du Metal pour redonner vie au genre à travers le Hellfest. C’est presque comme "Suikoden", avec 90 étoiles en moins.

Certains passages sont drôles, d’autres prêtent à sourire, et une partie ne décolle jamais. Certains gags sentent en effet le réchauffé, mais ce qui m’a fait tiquer, c’est que les auteurs semblaient avoir énormément d’ambition quant à leur histoire mais qu’en raison de la fameuse restriction des pages, ils ont fait des coupes, ont sauté des passages, éludé certains développements qui en auraient mérité, justement. Il y a une flopée de bons mots, mais là encore, certains dialogues manquent un peu de mordant et l’ensemble reste cousu de fil blanc. Disons que l’on ne retrouve pas tout ce qui faisait le charme de "Metalmaniax" ou qui forge la folie de "Belzebubs". Attention, "Hellfest Metal Vortex" n’est pas une catastrophe en soi, mais il ouvre tellement de portes, il présente un tel potentiel qu’au final, il est difficile d’être pleinement comblé.

Le dessin est sympathique. Les connaisseurs doivent certainement connaître Pixel Vengeur et son humour trash. Il n’est pas au scénario ici, il est accompagné par Jorge Bernstein (qui collabore fréquemment avec Fluide Glacial. Ah ! J’entends déjà un vieux gueuler que c’était mieux quand Gotlib dessinait encore) et Fabrice Hodecent (un journaliste. Non, pas du Gorafi). Si le tout manque un peu de mordant, l’histoire, malgré ses gros sacrifices, à le mérite d’être bien racontée, ponctuée de nombreux gags même si souvent on frôle le fan-service assumé. Allez, j’avoue, je me suis quand même marré à plusieurs reprises même si j’aurais apprécié voir comment ils font pour convaincre plus de musiciens de les suivre, se heurter à des « non » farouches et se démener sur des pages et des pages en plans idiots pour parvenir à leurs fins (pour le côté Epic Metal).

Alors non, "Hellfest Metal Vortex" n’est pas une déception putrescente comme l’était "les Metalleux" (Editions Kennes. Je précise pour les amateurs de vaudou), mais ça n’a pas les épaules pour représenter le Fest dans le domaine du Neuvième Art. Et est-ce que le Hellfest avait besoin de sa BD ? La réponse est clairement non, mais bon, le commerce, etc, etc. Peut mieux faire et surtout doit mieux faire encore. Ce n’est pas parce que le Metalleux se prend des coups, pogote et secoue la tête d’avant en arrière, provoquant des collisions du cerveau sur la boîte crânienne qu’il est complètement con. Non ? Bon, c’est vous qui le dites, hein, moi je m’en lave les mains, comme dirait Ponce.

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- Pixel Vengeur (dessin)
- Jorge Bernstein (scénario)
- Fabrice Hodecent (scénario)


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