Black Mélodique aux arpèges voluptueux pour sybarites patentés, HYPERION a accouché d’un opus mélodique à volonté et qui sent bon le Death suédois de la fin des 90s. Les générations se succèdent mais le talent reste. En écoutant cet opus prodigieux, le seul malheureusement de leur discographie, je me téléporte quasi instantanément auprès de SINS OF OMISSION, SACRILEGE & consorts. Le titre éponyme starifie le groupe en huit petites minutes diaboliquement composées. Les trois guitares s’amusent à remplir le ciel d’écoutes de mille notes suprêmes de beauté, tandis qu’un clavier ardent envoie tout ce beau monde vers les lueurs de ce château espiègle qui apparaît dans la ligne de fuite de la pochette. Mefisto a raison, il y a « un peu » de DISSECTION ou de THULCANDRA, et il n’a encore moins tort lorsqu’il ajoute que rapidement HYPERION trace sa route et fabrique sa ligne tout à la fois épico-mélodique et symphonique.

Beaucoup de choses variées et diverses s’accumulent dans les compositions de HYPERION, et ces dernières accouchent de titres techniques dont le feuilletage laisse distinguer la complexité des riffs, des leads. Écoutez ne serait-ce que "Blood Of The Ancients" pour ressentir la délicatesse des contours mélodiques de ce trio énorme de guitares acoustiques et électriques. Un album à l’écoute plus que plaisante. Racé et jouissant d’une superbe pas volée, "Seraphical Euphony" vous envoûtera facilement. Là est son art.