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1987 Journey Into Mystery

DREAM DEATH - Journey Into Mystery (1987)
Par MOX le 31 Mai 2010          Consultée 2795 fois

Quel bordel ces années 80 quand il s’agit d’étiqueter des groupes se revendiquant des actuels courants extrêmes qu’on définit si bien dès les années 90. Mais alors avant, pardon. Pour le Doom, c’est à peu de choses près la même pagaille. On a bien CANDLEMASS, là c’est clair, on est en terrain connu ; mais on a toute une clique contemporaine qu’on classe volontiers dans le même dossier, et ce serait pure mauvaise foi que de leur refuser une place aussi dans le dossier pantagruélique Heavy Metal. Ca patauge dans plusieurs eaux à la fois, et par épistémologie un peu faible dans le domaine et pour cette époque (et puis on s’en fout un peu aussi, mais j’aime bien donner l’impression que les étiquettes c’est vachement utile), on retrouve dans le marais Doom des types un peu louches qui éclaboussent la vase sur leurs copains déjà catatoniques.

Voilà la situation de DREAM DEATH. Ils en ont littéralement rien à chier d’être casé Doom, surtout au moment des faits, mais il faut avouer que ce raccourci exprime bien les volontés de ralentissement d’une musique pourtant sauvage. C’est d’ailleurs bien ça qui tache quand on tente de valider la composante doomy : DREAM DEATH sent un peu trop le jean moulant et l’enfer dans la fosse. Alors continuons dans la polémique, on est là pour ça et en plus c’est vraiment intéressant: le Doom/Death ça existe. Oui, mais dans ce cas de figure, on délimite d’importantes zones pour chaque genre. Alors que sur "Journey Into Mystery", on est face à une teinte Doom, une vague idée, un additif. Voire un abus de langage. Car cet album, c’est avant tout du Speed/Thrash décéléré.

C’en est, à vrai dire, une image d’Épinal : des guitares étouffées pour un son maximo-lugubre des années 80 que même ma cousine saurait dater, la batterie pleine de réverb’ et un chant sacrément gueulard. Des paroles niveau collège et des cordes qui crépitent, pas de doute, on est bien dans la seconde zone de l’underground speedo-extrême. A ceci près que, de temps à autres, lorsque la fatigue pointe, le lendemain matin après un mélange ecstasy-ecstasy ou bien un lundi matin à la Poste, DREAM DEATH s’affale. Pas vraiment comme un gros sac cependant, les mecs savent encore un peu se tenir, on n’est certainement pas dans les folies actuelles, mais le groupe lève bien le pied. Les guitares, déjà pas très propres, deviennent carrément boueuses, un tel gruau annihile d’ailleurs tout son un peu aigu, on entend de fait quelque chose de similaire à SAINT VITUS.

Mais difficile de dire s’il s’agit vraiment de Doom à proprement parler. A ce titre, les passages pépères de CELTIC FROST, c’est aussi du Doom. Non, cet album cherche seulement à rajouter un peu d’ambiance à une musique des plus convenues, jusqu’au solo parfois carré/parfois pas carré trop NWOBHM pour oser donner le terme de « pionnier du Doom/Death », que j’ai lu à gauche et à droite. Franchement, trouver du Death dans ce bazar-là, c’est une vue de l’esprit. Du coup : Thrash/Doom/Death/Heavy-Speed ? Sympho aussi ? Parce que là, on est le cul entre trois chaises, entre volonté de se répandre en pure énergie, hommage à ceux qui sont passés avant et envie de s’embourber par moments. Je ne sais pas, au final. Quelque part ça me semble vain, mais je donne pas le bon exemple en jouant le rôle du chroniqueur qui s’en tape.

En dépit de ce hasard, DREAM DEATH n’est absolument pas ridicule, « les compos sont solides » (putain, ça faisait cinq ans que je l’avais pas écrite celle-là, nom de dieu de nom de dieu de merde j’ai tout fait foirer) et on y pioche bien volontiers deux-trois riffs marquants, on s’y arrête même pour étudier les changements de rythme parfois audacieux, mais on ne rit certainement pas. Les antiquaires sont même les premiers à vanter les charmes d’un album aussi poussiéreux. Enfin, soyons sérieux quelques secondes. Quelle place cet album se fait-il, s’est-il fait, entre un Doom traditionnel naissant (donc, pas traditionnel), l’underground thrash vivace et les surpuissants Suisses de CELTIC FROST ? Le CERN ou Éric Tabarly nous répondront peut-être.

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- Brian Lawrance (chant, guitare)
- Terry Weston (guitare)
- Ted Willians (basse)
- Mike Smail (batterie)


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2. The Elder Race
3. Bitterness And Hatred
4. Black Edifice
5. Divine In Agony
6. Hear My Screams
7. Sealed In Blood
8. 8dream Death



             



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