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FOLK METAL EXTRÊME  |  STUDIO

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2010 Sidh
 

- Membre : Nydvind
- Style + Membre : Heol Telwen, Aes Dana

BRAN BARR - Sidh (2010)
Par VOLTHORD le 1er Avril 2010          Consultée 2778 fois

On attendait un nouveau HEOL TELWEN peut-être, un AES DANA, sans doute… mais un nouveau BRANBARR, il m’a fallu le voir (et bordel quelle pochette) et l’écouter (et boudiou quelle pêche) pour le croire.
Leur premier album, "Les Chroniques De Naerg" était sorti en 2000, et avait été l’un des points de départ d’une scène pagan Metal française qui ne demandait qu’à s’accroître, et même si je n’avais pas accroché cette première galette, qui pêchait par une production déséquilibrée et des compositions encore maladroites, elle traçait les quelques contours d’un genre dont l’ampleur fut des plus palpables sur "Formors" D’AES DANA et "An Deiz Ruz" d’HEOL TELWEN, bien que cela n'a pas engrangé une 'scène' plus grande (et quel dommage !).

Et pourtant en 10 ans, l’enthousiasme pour le Folk Metal a grandi. La scène allemande a eu le temps de procréer en masse et sans capote, épaulé par des labels ambitieux ou seulement assez fous pour signer tout ce qui traîne. Et de l’autre côté du Rhin, dans notre bon vieil hexagone, la chute d’Adipocere et de Sacral a fébrilement rendu orphelin des formations au potentiel parfois énorme qui, faute de contrats, ont été réduits à aller se branler le manche chez eux ou pour les quelques salles de concerts qui les accepteraient.

Mais paradoxalement, la branlette a été fertile !

"Sidh" a été enregistré il y a cinq années de ça, mais son impact aujourd’hui a finalement d’autant plus d’ampleur qu’on ne croyait plus vraiment à un potentiel retour.

Difficile au départ de se débarrasser de l’idée que l’on a ici d'un nouvel album d’HEOL TELWEN, ou tout comme, tant les deux groupes se ressemblent. Le début de "The Call – Gathering The Tribes" nous rappelle les variations des titres "Epona". Evidemment, cela vient surtout de l’influence commune sur la tradition bretonne, portée ici principalement par la flûte de Kraban, à l’énergie démente mais apparaissant peu à peu trop envahissante, ce qui constituera à mon avis le principal défaut de l’album. Au cours des écoutes, BRANBARR se détachera par une emphase plus guerrière entre gros bourrinements massifs et riffs mélodiques et rapides, soli débridés et blast-beast ravageurs déployant une pêche monstrueuse. Des parties metal tout à fait solides et bien aidées par des compos aux multiples variations, mais souvent le folk prend un peu trop le dessus sur les guitares pour et nous perd un peu dans ses va-et-vient virevoltants, parfois accrocheurs mais parfois moins. Difficile également de prendre complètement au sérieux un "Profediez", alors que la chanson bretonne en ‘nanana-endo’ a un peu fait son temps avant d’être complètement poussée à bout par MATMATAH. Mais après tout, le gimmick n'a pas été tellement utilisé dans le Metal et fera mouche chez certaines oreilles 'vierges'.

Pour le reste, BRANBARR maîtrise et vit sa musique avec une énergie communicative et permanente, entre ses accélérations barbares et ses passages plus atmosphériques.
Le long et intense "Journey – The Grand Quest Acorn" aura peut-être la qualité de ses défauts : de nombreuses variations qui perdent parfois l’auditeur, mais qui a l’avantage énorme de le projeter de scène en scène alors que chaque nouvelle partie du morceau frise l’excellence. Doit-on donc soutenir des composition à la fois alambiquées et spontanées ? Ou souligner un manque de repères plus clairs pour l’auditeur ?

La réponse à cette question fera peut-être la différence entre un 3/5 et un 4/5. J’avoue que si la fin d’album est détonante, la partie folklorique aurait à mon avis gagné à moins s'étaler et se diversifier davantage. BRANBARR semble finalement donner trop d’un coup... mais c'est évidemment bien mieux que s'il ne donnait pas assez, tout comme la plupart des groupes de la scène allemande citée plus haut.

"Sidh" me paraît impératif à découvrir pour tous les fans du genre, et l’initiative de reprendre un titre de STILLE VOLK avec talent fait chaud au cœur, donnant l’image de cette petite scène folk française qui se sert les coudes.

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   VOLTHORD

 
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- Nesh Keltorn (guitare)
- Ahès (violon)
- Kraban (flûte, bombarde)
- Aed Morban (batterie)
- Hadès (basse)
- Llyr (guitare)
- Yoltar (chant)


1. Origin - The Birth Of Fearg
2. Celebration - Son Of Nuadh Amhach
3. Fury – Exile Of The Orphan
4. Passage – The Curse Of The Manimal
5. The Call - Gathering The Tribes
6. Rebirth - Morgan's Gift To Righ'sidh
7. Profedïez
8. Revelation – In The Dominion Of Kernunnos
9. Journey – The Grand Quest For The Magical Acorn
10. Ode Aux Lointains Souverains (stille Volk Cover)



             



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