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2001 Leonardo, The Absolute Man
 

- Style + Membre : Explorers Club

Trent GARDNER - Leonardo, The Absolute Man (2001)
Par SPHERIAN le 21 Février 2006          Consultée 4958 fois

La tradition des “super groupes prog” (n.m: coalition d’éminents et respectés musiciens se retrouvant le temps d’une pinte et de quelques mesures asymétriques) avait plutôt tendance à disparaître et cela pour une bonne raison…passé l’argument commercial de retrouver tous ses zicos préférés sur une galette, on avait parfois la désagréable surprise de s’apercevoir que la musique jouée sonnait davantage comme une compet’ du plan le plus technique que comme une bonne galette a écouter sans modération.

Trent Gardner, membre du groupe de prog Magellan, promoteur de super groupes (Explorer’s club) et accessoirement grand gourou du mouvement a dû s’apercevoir un peu de cela et a décidé de tenter une autre approche. Il décida donc d’opter pour le DIY (Do It Yourself) pour ce projet commandé par le label prog Magna Carta et écrivit concept (la vie de Leonardo Da Vinci), paroles et musique tout seul dans son coin et demanda ensuite à ses super disciples de ne se pointer qu’au dernier moment et d’apporter fraîcheur et spontanéité au projet en apportant leur super talent et leur super expérience.

Et on ne pourra pas donner d’autre nom que “super groupe” à ce projet. Le casting est vraiment alléchant et avait suffi a mettre l’eau à la bouche plusieurs années avant la sortie du bébé. On a donc le plaisir de retrouver une longue liste de super chanteurs pour incarner les différents personnages rencontrés par le jeune Leonardo (James Labrie). Jugez plutôt, Davey Pattison, Michelle Young, Josh Pincus, Lisa Bouchelle, Mike Baker, Trent Gardner, Robert Berry, Steve Walsh, Chris Shryack, Bret Douglas. Sacrée brochette non? Pour les musiciens, des membres de Magellan et Dali’s Dilemma se partagent l’affiche. On a donc les frères Gardner (Trent au chant+claviers+trombone et Wayne aux guitares), Jeremy Colson à la batterie, et les frères Reyes pour les guitares additionnelles et la basse.

Alors…que donne toute cette somme de talents lorsqu’on les fait bosser sur un même projet? La réponse est inévitable et plutôt attendue…une véritable bombe! Les leçons de mauvais super groupes ont vraiment été retenues ici et le fait que Gardner se soit occupé de tout de A à Z donne une cohésion incroyable à la musique pratiquée, ce qui était vraiment indispensable, ayant affaire à un concept album.

Le type de musique pratiqué est assez difficile à définir. Les frères Gardner ayant composé la totalité des titres, on est très proche de Magellan. Le concept de Leonardo Da Vinci ajoute toutefois une dimension énorme à l’album. Apparition, Aria for Italy et With Father nous transporte dans l’Italie de la Renaissance et les premières lignes de chant de Labrie nous rassurent tout de suite. C’est du grand Labrie qui délivre ici une de ses meilleures performances à ce jour en tant que Leonardo. Ces 3 titres enchaînés laissent place au premier vrai titre “Reins of Tuscan” interprété par Josh Pincus (Ice Age). Celui ci y est parfait, comme d’habitude (écoutez donc le groupe Ice Age!) et se situe très bien dans ce mid tempo très rock contenant son lot de breaks prog typiques. On a même droit à un passage jazzy ponctué de percussion au milieu de la chanson avant de rembrayer sur le pont. Tout cela a même des sonorités Fusion (Weather Report, Return to Forever). C’est donc du très haut niveau tant par la qualité des compos que par celle des musiciens. Ce prog a des relents des 70’s et possède certaines ressemblances avec la musique pratiquée par les doyens du genre (YES, Kansas). Walsh de Kansas est d’ailleurs excellent en tant que Da Vinci senior.

Les compos regorgent de choeurs, canons, dialogues entre différents personnages ou même entre un personnage et un choeur (“Apprentice” et son choeur d’étudiants en art reprochant à Leonardo-Labrie de ne pas vouloir montrer sa Mona Lisa). On pense également à Spock’s Beard ou même Transatlantic et dans une moindre mesure aux Flowers Kings. La musique est donc très riche (“Mona Lisa” et ses dialogues incessants) mais relativement facilement assimilable. On ne sature pas des le 3ème morceau à cause de la place laissée à la technique ici.

De plus, l’album regorge de titres plutôt lents (“This time, this way”, “Shaping the invisible”) où James Labrie est vraiment impressionnant, notamment en duo avec Lisa Bouchelle. Quelques titres plus heavy ajoutent la pincée de rock nécessaire (le fabuleux “Inventions”) mais globalement, l’album joue plus sur les ambiances subtiles que sur le “à fond à fond à fond”…et ça marche!

Superbe album d’opéra prog rock donc que tout fan du genre se doit de posséder. L’album reçut un superbe accueil et on espère avidement un successeur à ce Absolute Man. Un grand BRAVO moooossieur Gardner.

Titre préféré: Shaping the invisible

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- Leonardo The Absolute Man
1. Apparition
2. Aria For Italy
3. With Father
4. Reins Of Tuscan
5. Reproach
6. Mona Lisa
7. Il Divino
8. Inundation
9. Apprentice
10. First Commission
11. Mother Of God
12. This Time, This Way
13. Inventions
14. Shaping The Invisible
15. Introduction To Francois 1
16. Heart Of France
17. Sacrament



             



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