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2004 Predator

PREDATOR - Predator (2004)
Par JULIEN le 12 Janvier 2005          Consultée 3568 fois

Et voilà, encore un ! Encore quoi ? Eh bien, encore un album dont la pochette m’aura abusé ! Il faut dire qu’avec cette vilaine bestiole patibulaire et ce nom de groupe plutôt agressif, je m’attendais à me recevoir dans la face un bon gros disque de Power ou de Thrash... Fichtre, quelle erreur ! Déviant mes préjugés, PREDATOR m’a bel et bien surpris avec son album inaugural, une galette gavée d’un Heavy à la musculature plaisante et saillante juste ce qu’il faut. Présentation de la bête !

Tout d’abord, il convient de signaler que ce « Predator » profite d’une production soignée, claire et suffisamment puissante pour mériter quelques compliments soignés (même si ce son de batterie triggé quasi généralisé sur les productions modernes me tape sur le système)... La mixture pratiquée par le groupe, quant à elle, conserve une indéniable base Heavy, traditionnelle certes, mais de qualité : PREDATOR ne peut en effet taire certains réflexes, riffs ou refrains, qui viendront faire écho à votre petite bibliothèque métallique : le riff du speedé "Coming Home" est méchamment pompé sur celui du "Legions" de STRATOVARIUS, le riff d’"Outlaw" et ceux de "Night Of The Witches" semblent carrément chippés à HAMMERFALL, et l’une ou l’autre ligne de chant ne seront pas sans générer quelque effet de déjà entendu... mais il est difficile d’exiger d’un si jeune groupe une totale émancipation par rapport à la scène métallique actuelle, et majoritairement européenne. Alors, plutôt que de bouder, laissons nous guider par ce que propose cette formation étonnamment affûtée : capable d’aligner une suite de dix chansons sans jamais manquer sa cible, PREDATOR démontre une belle diversité, balançant quelques speederies accrocheuses typées PRIMAL FEAR – RAGE - HAMMERFALL : le morceau titre qui déboule sur les chapeaux de roue en ouverture du disque et nous assène une partie solo des plus véloces, "Outlaw" et son refrain imparable, "Coming Home" et sa superbe partie instrumentale aussi contrastée qu'inspirée, le bagarreur et complexe "Waiting Forever"… Bref, des compos bien Metal et toutes en puissance maîtrisée (un mordant "Buried Alive", "Addicted To Pain" et son intro taillée pour le Live), des titres vifs et pleins d’allant (un "Escape From Nowhere" possédant chorus de guitare maidenien séduisant et refrain entraînant, le sémillant et mélodique "Hollow Words", l’excellent "Night Of The Witches")... et même une ballade originale, car sombre et torturée, embellie par ailleurs d’un solo purement somptueux ("Dream’s Assassin").

Dix titres donc, et dix occasions d’apprécier à sa juste valeur le talent de ces jeunes allemands qui se paient même le privilège d’aligner des parties instrumentales et des solos vraiment remarquables, à la vibration Heavy bien sentie – là encore, allez chercher l’inspiration dans les 80’s, du côté d’HELLOWEEN, IRON MAIDEN ou encore WARLORD pour les harmonies... et le groupe possède en outre un jeune chanteur de talent : Si l’épicentre se positionne dans une zone médium-grave évoquant fugacement les intonations les plus dures de Timo Kotipelto (STRATOVARIUS), les excursions vocales de Marko Osterholz se frayent aisément un chemin vers des contrées plus aiguës (classiques dans le Speed), évoquant ici Ralf Scheepers ("Coming Home"), Klaus Meine (SCORPIONS) sur "Hollow Words", et tapant dans les intonations rudes rappelant celles d’Hetfield (METALLICA) sur "Buried Alive"... je relèverais même des éléments se référant à Hansi Kursch (BLIND GUARDIAN) sur l’étonnante "Dream’s Assassin". Une versatilité plutôt rare, d’autant que le bonhomme parvient à conserver malgré tout une certaine identité, ce qui ne gâche rien.

Bref, inutile de tourner autour du pot : PREDATOR n’a certes pas inventé le Metal, mais il fait tonner sa musique avec une conviction telle que je ne peux qu’applaudir : justesse de composition, musiciens au niveau technique impressionnant sans être alourdi d’esbroufe, refrains accrocheurs et discrètement supportés de choeurs, production à la hauteur... Et si l’on pourra toujours se plaindre (en bon schtroumpf grognon) de quelques maladresses de jeunesse, et notamment d’influences bien trop visibles (et flirtant parfis, disons-le ouvertement, avec le plagiat), un sourire bienveillant aura tôt fait de remplacer la mine renfrognée de celui qui demande la lune aux groupes débarquant avec un cv vierge sur une scène il est vrai surchargée... mais PREDATOR a entre les mains largement de quoi s’y faire une belle place. A ce titre, et histoire de l’encourager encore, ma note valorisante se justifie. Un premier album de haute volée, encore un peu dispersé (une caractéristique endémique des premiers albums), mais auquel on revient avec plaisir.

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   JULIEN

 
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- Marko Osterholz (chant)
- Niels Löffler (guitare)
- Max Schmieding (basse)
- Daniel Hinz (guitare)


1. Predator
2. Addicted To Pain
3. Hollow Words
4. Buried Alive
5. Coming Home
6. Dream's Assassin
7. Escape From Nowhere
8. Outlaw
9. Waiting Forever
10. Night Of The Witches



             



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