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HARD ROCK  |  STUDIO

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1990 Spread Eagle
 

- Style : Guns N' Roses, Skid Row

SPREAD EAGLE - Spread Eagle (1990)
Par THE MARGINAL le 12 Avril 2004          Consultée 5633 fois

Le monde du Hard Rock(et du Heavy Metal) est parfois fait d'injustices. En effet, certains groupes sortent des albums excellents, mais ne percent jamais et n'obtiennent pas la consécration qu'ils mériteraient. C'est le cas de Spread Eagle, dont le premier album éponyme fut, à l'époque, noyé dans la masse.

Parlons-en, justement, de ce premier opus de Spread Eagle. Celui-çi lorgne résolument vers le Hard Rock explosif, pêchu et teinté de sleaze, voire de funk. A l'écoute des 11 titres qui sont au menu de cet album, on peut rapprocher ce quatuor americain de Skid Row, Bang Tango, voire Guns N'Roses. Effectivement, Spread Eagle(formé en 1989) ne plaisante pas et son Hard Rock venimeux, tranchant comme un rasoir fait mouche instantanément.

Le long mid-tempo "Broken city" qui ouvre l'album montre d'emblée la facette mélodique et le côté percutant de ce combo. "Back on the bitch" est l'archétype de la chanson sleaze-Rock: vocaux criards et félins soutenus par des riffs de guitare contagieux, refrain tapageur, côté subversif et insolent, mais néanmoins catchy. Et que dire du génial "Switchblade serenade": intro à la guitare sèche, puis lignes de basse pesante, avant que le morceau demarre sur un mid-tempo heavy à la fois funky, mélodique et musclé. Le reste de ce disque met en relief un groupe inspiré qui a de la suite dans les idées. Ce ne sont pas "Hot sex", titre groovy et swinguant évoquant un Aerosmith survolté, et le speedé "Suzi suicide" qui devaste tout sur son passage, qui me feront penser le contraire.

On pase à la deuxième partie de cet opus et on peut se demander si Spread Eagle parviendra à maintenir la barre aussi haut. Le mid-tempo structuré "Dead of winter" aux relents funkysants, appuyé par une basse ronronnante, des assauts de guitares venimeuses et la voix eraillée de Ray West; tout comme "Scratch like a cat", titre sleaze-Rock percutant et rageur, le catchy et festif "Spread Eagle", ou encore le hard-bluesy "Shotgun kiss" confirment tout le bien que le quartette laissait entrevoir dans la première partie de l'album. Un court instrumental à la gratte acoustique est également présent: "42nd street" met en évidence les talents guitaristiques de Paul Di Bartolo et apparait comme une brève accalmie au milieu de cette ambiance explosive.

Vous l'avez compris: il s'agit là de Hard Rock sans concession. Il n'y a pas vraiment de titre susceptible de faire un "carton radiophonique"(même en se replaçant dans le contexte de l'époque). Même la power-ballad "Thru these eyes", bien que superbe, est difficile d'accès:elle commence par de douces mélodies de guitare acoustique, soutenues par des vocaux clairs et cristallins. Puis le morceau progresse crescendo jusqu'au refrain, monte en intensité, puis bascule dans un déluge de riffs heavy, appuyé par un chant plus agressif et une rythmique plus musclée.

Ce premier album éponyme de Spread Eagle est vraiment brillant, plein d'énergie et de classe. De plus, la pochette est magnifique, très recherchée. La voix de Ray West, à mi-chemin entre Sebastian Bach(Skid Row) et Terry Ilous(XYZ), est sans faille, le guitariste Paul Di Bartolo fait étalage de son jeu à la fois fluide et véloce, tandis que la section rythmique assure le bon tempo tout au long de l'album.

Et c'est incompréhensible qu'avec de tels atouts dans son manche, Spread Eagle n'ait jamais percé; tandis que certains combos, sans doute moins doués, avaient eu à l'époque plus de succès. Une vraie injustice, je vous dis ! D'ailleurs, je m'en veux moi-même d'être passé à côté d'une telle perle durant tant d'années car cela fait peu de temps que j'ai découvert ce combo talentueux.

Allez, je mets la note maximale à cet album qui le mérite largement. Et espérons qu'une maison de disques prendra l'initiative de le rééditer; ainsi certaines personnes (re)découvriront ce quartette americain qui aurait pu devenir un des ténors des 90's si Madame Chance avait été de son côté.

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   THE MARGINAL

 
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- Ray West (chant)
- Paul Dibartolo (guitare)
- Rob Deluca (basse)
- Tommi Gallo (batterie)


1. Broken City
2. Back To The Bitch
3. Switchblade Serenade
4. Hot Sex
5. Suzy Suicide
6. Dead Of Winter
7. Scratch Like A Cat
8. Thru These Eyes
9. Spread Eagle
10. 42nd Street
11. Shotgun Kiss



             



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