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DOOM/DEATH ATMOSPHÉRIQUE  |  STUDIO

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OFFICIUM TRISTE - The Death Of Gaia (2019)
Par STORM le 16 Mai 2025          Consultée 315 fois

Les très belles sorties de Doom/Death Atmosphérique ne courent déjà pas les rues et celles qui renferment dans leurs entrailles un flot émouvant et puissamment mélodieux le sont encore moins. Après une belle césure de six ans, les Hollandais d’OFFICIUM TRISTE, fidèles à leurs habitudes, ont pris leur temps pour maturer leurs compositions et l’enregistrement de celles-ci. OFFICIUM TRISTE n’est pas né de la dernière pluie et figure même comme faisant partie des pionniers du genre avec SWALLOW THE SUN, MY DYING BRIDE, SATURNUS, PARADISE LOST et CELESTIAL SEASON. En effet, leur premier effort "Ne Vivam" date de 1997, soit trois ans après les débuts du groupe, et à ce jour le groupe totalise sept albums dont le dernier en date "Hortus Venenum" m’avait sacrément décroché la mémoire.

"The Death Of Gaia" a été salué par les fans et la critique pour sa profondeur musicale et sa richesse mélodique. Contrairement à leurs habitudes, le groupe aborde une nouvelle thématique sur cet album, celle de la destruction environnementale et de la désillusion humaine. Le titre de l’album en lui-même évoque, sous la forme d’une allégorie, l’image de la Terre mourante et de l’indifférence de l’humanité à l’égard de son sort fatal. "The Death Of Gaia" intègre aussi davantage d’instrumentations classiques à base de violon, de violoncelle et de piano, permettant ainsi à certaines de ces compositions de s’envoler avec grâce dans des brumes éthérées. Et pour le vérifier, je vous demande de le percevoir en écoutant le majestueux titre d’ouverture, tout de vert-de-gris vêtu, "The End Is Nigh". Les sanglots des violons et la délicatesse infinie de leurs notes nous transportent vers cette mélancolie profonde qui nous habite tous quand survient l’heure de la nostalgie ou de réflexion solitaire.

Savez-vous que le titre suivant "World In Flames" est d’une beauté sans pareille ? Son humeur plus enjouée, malgré son titre terrible, nous permet aussi de nous extirper d’une torpeur trop prononcée. Le piano y secrète ses effluves parfumés, tandis que la basse, tapie dans l’ombre, nous exhorte à quelques stupeurs. Les leads suaves et le jeu de batterie lourd et mesuré nous capitonnent dans un espace forclos où le lent et pesant désespoir nous retient. Ce titre, mais aussi ceux de l’ensemble de l’album, évolue par strates : des montées en tension suivies de moments en suspension mélodique joués par les guitares nous donnent cette impression d’entendre des lamentations. "Shackles", avec son orgue discret, nous suspend dans le vide de ses vertiges. Le violon et le chant clair de Pim Blanckenstein, ainsi que l’appui des murmures féminins de Vigo Van Dijk au sein de "Just Smoke And Mirrors", nous remplissent d’émotions débordantes difficilement contenues. Là encore, les leads soyeux et sublimes de la paire de guitaristes De Jong/Van Dijk font leur office – si souvent au sein de ce sixième album – avec ténébrosité.

À la croisée parfois d’un Funeral Doom lumineux, le Death/Doom Atmosphérique d’OFFICIUM TRISTE, avec une construction sans trop d’effets tape-à-l’œil, une production soigneusement élaborée et l’adjonction d’instruments classiques, nous offre de nouvelles dimensions sonores tout en restant fidèle à son essence. Les Hollandais réussissent un très bel album avant de retourner dans le silence pour de nouveau cinq années. "The Death Of Gaia" est une élégie poignante qui transcende la simple tristesse pour toucher du doigt une forme de deuil universel. Alors une dernière fois je me laisse bercer au son somptueux de "A House In A Field In The Eye Of The Storm", une larme en coin.

Note réelle : 3,5/5.

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- Pim Blanckenstein (chant)
- Gerards De Jong (guitare)
- William Van Dijk (guitare)
- Theo Plaisier (basse)
- Martin Kwakernaak (claviers)
- Niels Jordaan (batterie)


1. The End Is Nigh
2. World In Flames
3. Shackles
4. A House In A Field In The Eye Of The Storm
5. The Guilt
6. Just Smoke And Mirrors
7. Like A Flower In The Desert
8. Losing Ground



             



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