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BLACK SYMPHONIQUE  |  STUDIO

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2023 Hvis Pipen Tar Oss
2024 Dark Medieval Hash
 

- Style : Gehenna, Satyricon, Mephistopheles, Old Man's Child, The Kovenant [covenant], Dismal Euphony

DIMMU BONGIR - Dark Medieval Hash (2024)
Par STORM le 10 Décembre 2024          Consultée 2487 fois

Si vous avez pu ou pouvez regarder certains clips de DIMMU BONGIR, vous ressentirez cette espièglerie qui caractérise le groupe, son auto-dérision totale et ses petites pointes acerbes fort intéressantes face à la pesanteur que, très souvent, le Black Metal colporte. Mais l’aspect grand-guignolesque s’arrête à ces quelques images et aux paroles délicieuses, parfois détournées, qui nous content des histoires à dormir debout le joint au bec. Gahll et Hashiah sont des sacripants ténébreux qui pourtant nous servent un Black Metal Symphonique directement sorti des chaudrons intenses des 90s, là où tant de groupes incroyables ont œuvré. Cet amour invétéré pour ces années exceptionnelles s’en ressent jusque dans la production de l’album : claire, sans fioritures et authentique, avec ces petits défauts (quelques grésillements de-ci-de-là).

Évidemment, vous penserez à DIMMU BORGIR, OLD MAN’S CHILD, mais aussi GEHENNA et aux premiers SATYRICON dans ce "Dark Medieval Hash". Tiens donc ! Et cette pochette, à quoi peut-elle bien vous faire penser ? Vous aurez reconnu le premier album de Frost & Satyr, bien évidemment. Regardez un peu plus encore les détails pour rire un dernier coup. Derrière cet amateurisme auto-proclamé se cache pourtant un album assez incroyable qui fera un bien fou à tous les nostalgiques de la période dorée – celle de la seconde vague. Sous leurs airs débonnaires, Gahll et Hashiah vont vous démontrer qu’ils ne sont pas des manchots, loin s’en faut. Musiciens professionnels de formation, accomplis et expérimentés, les compositions de ce second album sont aussi le parfait écho de leurs expériences. Les mélodies trouvées font mouche instantanément et me paraissent bien audacieuses, dans le bon sens du terme.

Très souvent, l’on perçoit dans certains groupes actuels des accointances avec les sonorités des groupes des 90s, ce qui prouve aussi leur amour pour ceux-ci. Chez DIMMU BONGIR, le concept va plus loin que les lointaines ou notables influences. Jouissant aussi de son expérience dans le Dungeon-Synth, Gahll et Hashiah nous embarquent à emprunter toutes les facéties atmosphériques et symphoniques de ces années charnières qui ont précédé le nouveau millénaire. Écoutez cette ballade "Du Som Royker Brunt", que l’on dirait croisée entre un GODKILLER et un MEPHISTOPHELES, ou bien encore "I Troldskogen Fyrer Weed"(1), qui pourrait nous ramener aux ambiances d’autres groupes tels que TROLL, COVENANT ou GEHENNA. Et que dire de la fameuse "A Witch Is Stoned"(2), drôlement risible lorsque l’on lit les paroles ou regarde le clip (que je vous encourage à aller voir), et qui pourtant envoie sacrément, et donc les quelques nappes de claviers restent remarquablement en tête. "Tåkeleggelse Og Røketrang" se veut sacrément hypnotique avec ses belles envolées et son pouvoir mélancoliforme. Ce titre, comme tous ceux précités, sont de vraies réussites.

À l’instar de CANNABIS CORPSE, DIMMU BONGIR manie l’auto-dérision sans jamais tomber dans la supercherie. Bien au contraire, le duo norvégien prouve encore (car le premier album sorti l’année dernière est tout aussi excellent) qu’il ne badine pas avec un sens de la mélodie efficace, jamais trop démonstratif mais parfaitement congruent avec l’idée de ce retour vers le passé. Et pour mes oreilles un peu nostalgiques et surtout forgées de cette époque bénie, DIMMU BONGIR n’est pas un divertissement mais bien un plaisir retrouvé. Certains n’y verront que des claviers bontempi, un son pas assez puissant et des maladresses, mais ils passeront tout à fait à côté du propos désarçonnant de "Dark Medieval Hash", et à son vent dissonant, à ses solos superbes, à ses effets tout à la fois triviaux et profondément émotionnels. Moi, j’ai autant ri que j’ai été concentré et passionné par cet album. Cela me renvoie à ma propre adolescence, à ma propre construction et à mon moi secret. Là, dans le fil de ce que j’ai été et suis encore, DIMMU BONGIR m’a apporté un temps précieux d’harmonie et de cohésion, et je dois bien avouer qu’il est peu aisé de retrouver ou de faire surgir autant d’émotions enfouies.

(1) Pastiche du titre "I Troldskogen Faren Vild" tiré de l’album "Bergtatt - Et Eeventyr I 5 Capitler" de ULVER sorti en 1995.
(2) Pastiche du titre "A Witch Is Born" de GEHENNA tiré de l’album "Seen Through The Veils Of Darkness (The Second Spell)" sorti en 1995.

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- Gahll (chant, guitare, claviers)
- Hashiah (chant, guitare, basse, claviers, batterie)


1. Bongens Kammer Del 1
2. Du Som Røyker Brunt
3. Dark Medieval Hash
4. Deathkush
5. I Troldskogen Fyrer Weed
6. Pipens Åpenbaring
7. A Witch Is Stoned
8. Tåkeleggelse Og Røketrang
9. Bongens Kammer Del 2



             



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