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2022 Lick The Flesh
 

- Membre : Necrot
 

 Page Bandcamp (94)

VORLUST - Lick The Flesh (2022)
Par WËN le 8 Septembre 2022          Consultée 1601 fois

Inopinée petite découverte sur laquelle nous sommes tombés totalement par hasard (ou presque), nous vous proposons aujourd'hui, sur NIME, de nous attarder sur cette brève Deatherie concupiscemment nommée VORLUST. Alors, le "presque" innocemment lâché juste au-dessus à son importance, puisqu'entre la myriade de combos qui s'affichent sur les réseaux sociaux, l'improbable look très 80' (cuir-clouté/jeans-bandana, et la bizarrerie capillaire de la chanteuse/bassiste oscillant entre le mulet et l'iroquoise) du quartette d'Oakland nous fit d'abord penser que nous avions affaire là à une perle oubliée qui nous serait passée sous le nez à l'époque des balbutiements du genre. Nope. Bien au contraire, même. Directement ancrée dans notre époque mortifère, VORLUST est même une nouvelle venue (une démo en 2019 et un split en 2021) au sein de la confrérie des formations à surveiller.

On vous passe la pochette fort à propos (signée du compatriote Laurent Melki), et sanguino-lançons nous dans cet enchevêtrement de Death Metal à l'ancienne aux fort relents Thrash (on avait coutume d'appeler ça le Speed Metal à une époque reculée que les plus jeunes d'entre nous n'ont pas connu). Et bon sang, ça avoine sec sur la côte ouest !

D'une griffe d'acier dans un gant de chair, VORLUST maitrise déjà son sujet, parvenant à tenir en haleine (et hors d'haleine) son auditoire. Sur une grosse base Death Metal qui nous fume ci et là quelques gimmicks à-la-SLAYER ("Venomous Scent") ou directement tirés de la NWOBHM ("Tormenta") et contrebalancés par la puanteur abyssale et toute respectable de son groove, les Ricains savent vous prendre aux tripes. Véloce, prosaïque adorateur des débuts du genre, ne lésinant pas sur les cavalcades old-skull bien senties, VORLUST n'est assurément pas là pour faire du like sur TikTok. Avec moins de trente minutes accordées à ce premier jet, pas le temps de niaiser : en sept titres - cinq réels si nous retirons l'invocation de milieu d'album et l'outro qui permet de finir sur une note plus positive (haha, des clous !) - les Californiens d'adoption parviennent à rincer tout ce qui bouge et ce, pour deux raisons principales :

- Déjà, la brutalité, ou plutôt la bestialité, du chant de Cunnus (c'est son pseudo) : viscéral, guttural, ancestral… craché à la face de la bienséance en de prégnantes vociférations ("13th Circle", "Creatura"). La meuf ne se prive pas, ça et là, de balancer quelques hurlements habités (au pif, l'intro du disque) et autres râles d'agonie (il faut ce qu'il faut, hein, cf. "I Am Woman I Am Beast), histoire de varier les plaisirs.

- Mais surtout, cette propension à savoir surprendre. Variant les tempos et les ambiances VORLUST ne cesse de rebondir là où ne l'attendait pas forcément quinze secondes plus tôt. Sur des laps de temps très court, ce quartette sait se - et nous - faire plaisir en balançant par exemple une grosse rythmique velue et accrocheuse (et la bassiste/chanteuse n'est pas la dernière à participer) pour faire suite à un passage down-tempo aux grattes lancinantes, puis insolemment revenir trousser ses morts via quelques gros morceaux de barbaque bien gras avec, toujours, ce quelque chose de foncièrement 'evil' au fond de la mélodie ("Creatura", les leads de "Tormenta" ou de "13th Circle"), et pour enfin terminer (c'est un exemple) par quelques duels de guitares bien sentis signés de la paire Reinhardt/Ponko (respectivement chez NECROT et DIPYGUS (topo similaire, mais avec une autre chanteuse)). C'en est splendide de fluidité !

Californie oblige, le spectre des heures de gloire de la Bay Area rôde, tapi dans l'ombre de VORLUST, lui conférant quelques fulgurances (là encore) aux moments où nous nous y attendrons le moins. C'est ainsi, gravé dans sa chair, coulant dans ses veines en d'incessants soubresauts rythmiques… Ça, et ces grattes justement caverneuses (mais pas trop, juste ce qu'il faut d'épaisseur dans le mixe) qui s'excitent car n'en pouvant plus d'être bridées avant la boucherie finale ("Divine Agony").

Bon, l'album ne dépassant pas la demi-heure, nous n'allons pas non plus épiloguer pendant des lustres. Lustré comme un enfant de cœur au catéchisme, ça va à l'essentiel, ça vous huile le bousin avant de mettre sournoisement le feu aux poudres. C'est parfait, tout est dit et une paire de titres supplémentaires serait limite de trop… Et laissez-nous vous dire qu'après notre lot d'heures passées à se faire triturer les chakras par le dernier CYNIC et bien, poser le crayon non loin du cerveau, ça fait parfois du bien. Les petits plaisirs simples de la vie…

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- Marcelle 'cunnus' Marais (chant, basse)
- Dustin Ponko (guitare)
- Sonny Reinhardt (guitare, chœurs)
- Avinash Mittur (batterie)


1. 13th Circle
2. Venomous Scent
3. Creatura
4. Templo De Carne
5. Tormenta
6. Divine Agony
7. I Am Woman I Am Beast



             



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