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BAROQUE/TRIP-HOP/ACOUSTIC  |  STUDIO

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2015 Corpo-Mente
 

- Membre : Öxxö Xööx, Whourkr, Igorrr

CORPO-MENTE - Corpo-mente (2015)
Par METALOMANE le 12 Mai 2015          Consultée 5051 fois

CORPO-MENTE est le tout nouveau projet de Gautier Serre (aka IGORRR) en collaboration avec Laure Le Prunenec, chanteuse de talent ayant participé aux albums de WHOURKR et ÖXXÖ XÖÖX. Un projet de Baroque/Trip-Hop/Acoustique donc, mais assez sombre et torturé pour justifier sa présence en ces pages.

Commençons tout de suite par l’élément le plus important du disque, qui représente de mon point de vue 50% de l’intérêt de disque, à savoir la performance de Laure au chant. Soyons clairs d’entrée de jeu, si vous n’appréciez pas sa voix, ça va être très compliqué pour vous de finir la galette. La donzelle est omniprésente et porte pratiquement à elle toute seule l’album sur ses épaules. Son panel vocal est incroyable et son chant, très technique, est souvent à la limite de la rupture. Elle survole toutes les compositions, tel une équilibriste des cordes vocales, avec sa voix de diva. Sa poussée vocale à 1:47 sur "Dulcin" est absolument bluffante, mon moment favori du disque. Mais tout le monde n’aimera pas, c’est une certitude. Ah et au fait, ne cherchez pas à comprendre les paroles, c’est un langage (le Rïcïnn) inventé spécialement pour l’occasion.

"Corpo-Mente" est un conte à la fois macabre et romantique (bon même si on ne sait pas ce qu’il s’y passe du coup, vu que je ne parle pas Rïcïnn. Ni Klingon, mais on s’en fout). Il aurait pu à ce titre faire office de B.O. pour le jeu vidéo "Alice Madness Returns" (accessoirement le jeu le plus glauque auquel j’ai pu jouer. Si vous ne le connaissez pas, on y joue une Alice adolescente qui s’est fait violer par le meurtrier de sa famille puis laver le cerveau par ce dernier et l’on replonge ainsi dans un pays des merveilles complètement corrompu, dégénéré, franchement dérangeant, mais aussi beau et étonnamment poétique) tant les univers présentent de similitudes. Et ne me parlez pas de la daube de Tim Burton, merci, vous serez gentil.

Les mélodies simples et envoûtantes sont principalement composées d’arpèges chatoyants comme sur le début de "Ort" ou de la rêveuse "Fia". Les arrangements sont discrets mais indispensables et les différents chœurs, piano et cordes apportent une grande profondeur à l’œuvre (la fin magique de "Dorma"). Les chansons sont compactes, mais très riches. Elles sont également plus abordables et concises que les pièces interminables d’ÖXXÖ XÖÖX et moins bordéliques et bruitistes que celles d’IGORRR. La production enveloppante retranscrit à merveille l’atmosphère automnale de l’album.

La mélancolie est prédominante au sein de morceaux au tempo lancinant, mais extrêmement délicats et également dotés tout du long d’une certaine tension dramatique. Le groupe joue avec nos émotions en allant de passages d’une douceur cotonneuse à des moments d’angoisse pure. On se sent comme perdu sur les chemins inquiétants d’une forêt mystérieuse, mais par lesquels on se sentirait irrésistiblement attiré. On a cette épée de Damoclès constamment au-dessus de notre tête (pendant "Dulcin", "Saelli", au milieu de "Ort" et à la fin d’"Arsalein"), c’est l’ombre de "Plantea" (le final fantastique de l’album "Concrete" de WHOURKR) et du Métal impressionnant de ce dernier qui plane sur tous ces passages les plus torturés. Le voyage n’est donc pas totalement douillet ni confortable et l’on peut se surprendre à percevoir et craindre une présence fantomatique derrière soi, à l’image de cette petite fille franchement flippante sur la pochette (Alice ?).

Pour finir, l’album est téléchargeable gratuitement sur le bandcamp du groupe avec la possibilité de faire un don, ce qu’ils méritent amplement. Alors, aucune excuse pour passer à côté de ce petit bijou unique et raffiné qui ose prendre des risques et innover en ces temps de frilosité artistique ambiante !

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- Gautier Serre (instruments)
- Laure Le Prunenec (chant)


1. Scylla
2. Arsalein
3. Fia
4. Velandi
5. Dorma
6. Dulcin
7. Equus
8. Ort
9. Saelli
10. Encell



             



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