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BLACK ATMOSPHÉRIQUE  |  STUDIO

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NHOR - Within The Darkness Between The Starlight (2013)
Par DOLORÈS le 26 Novembre 2013          Consultée 3353 fois

NHOR avait déjà accouché de plusieurs beaux bébés avant ce "Within The Darkness Between The Starlight", dont deux albums à l'artwork tout aussi intriguant. Pourtant, le groupe reste encore aujourd'hui dans l'ombre, alors qu'on pourrait penser que ce type de musique marcherait sans aucun problème, surfant sur la vague AGALLOCH-esque du Black Atmo/Doom/Folk.
Il faut avouer que ce "Within The Darkness Between The Starlight" marque un tournant. Non pas qu'on s'éloigne de ce que le groupe a pu faire auparavant, mais cet album est bien plus dense et complexe que ses aînés. Une heure de totale immersion dans l'univers singulier de ce qui semble être l'unique membre de NHOR. Il définit sa musique comme une mauvaise réplique de ce dont est capable la nature, en évoquant par exemple les planètes, les créatures sylvestres, le vent et la pluie... On a beau entendre ce type de discours de la part de nombreux groupes, rares sont ceux à réussir à construire sur ces belles paroles quelque chose qui en est à la hauteur, musicalement parlant.

Ce dernier album semble donc être un réel succès, si on s'en tient à l'idée de véhiculer ces images et ces sensations espérées, à travers la composition. Les titres se succèdent, dans un équilibre entre planant et lourd ("The Fall Of Orion" est un exemple parmi d'autres, avec sa longue partie si calme qu'on en oublierait qu'on écoute un groupe de Metal, et son retour tardif au côté plus agressif du groupe). NHOR oscille entre des ambiances vraiment sombres, presque en contradiction avec l'esprit lumineux souhaité, et d'autres bien plus légères. C'est le fait que l'album arrive à marier ces contradictions avec une grande subtilité qui le rend imprévisible (une grande avancée par rapport aux précédents qui semblaient avoir du mal à effacer cette distinction nette entre les deux).

Cet esprit de musique subtile et tout en finesse lie les titres du début à la fin. Les passages les plus calmes, souvent marqués par une mélodie lancinante au piano, sont fortement présents. NHOR ne les réserve pas seulement aux intros, mais les place stratégiquement dans tous les titres. Il m'arrive souvent de lire sur internet, des personnes qui n'apprécient pas que les intros soient "trop longues" par exemple, dans des morceaux de Black. Cet album est pour moi une belle preuve que ces passages qui n'ont rien de Metal ne sont pas forcément à considérer comme des intros mais comme des parties importantes et intégrées entièrement au morceau (et ça inclue évidemment toutes ces parties du même style, peu importe où elles se situent dans un titre). Qu'on vienne me dire que la première partie de "Patient Hunter, Patient Night" est inutile, ou trop longue, sincèrement... Ce serait même encore restrictif de vouloir la justifier en disant qu'elle pose le cadre nécessaire à la suite. C'est le cas, mais ce serait vraiment être à côté de la plaque, pour un groupe comme NHOR, de considérer ces parties de cette manière.

Le titre éponyme ressort largement de l'album selon moi, par sa structure. Commencer par montrer qu'on sait faire du Black Atmo plutôt fort en émotions, pour continuer sur un ralentissement Doom qui s'étire peu à peu dans un grand crescendo pour revenir sur une partie Black avec encore plus d'intensité... Si on ne s'avoue pas vaincu à l'issue de ce second titre, "Within The Darkness Between The Starlight", c'est fort probable que le reste de l'écoute ne soit pas meilleure. A réessayer dans un autre état d'esprit, éventuellement.
La suite a beau montrer des idées différentes ("Rohmet Etarnu" et sa lenteur presque rassurante, surmontée de mélodies de piano et de chœurs, "The Temple Of Growth And Glimmer Ascends" plus tourmenté), l'esprit, et les émotions transportées restent les mêmes. L'album propose un choix varié de variations allant dans le même sens.
L'esprit Folk n'est finalement pas tant que ça ressenti sur l'ensemble de l'album, comparé à la noirceur Black/Doom constamment en alternance. C'est plutôt dans l'idée générale de la composition, blabla la nature, car on n'a finalement aucun passage clairement Folklorique. Seul le dernier titre, "Alnilam", donne une touche finale presque ensoleillée. C'est sûrement en ce sens que NHOR se détache des autres groupes du même genre.

Plus largement, le one-man band réussit à créer un album où rien ne semble exagéré, pas de mélodies faussement lumineuses, pas de "oh regardez comme on aime la nature, du coup on place un peu de guitare acoustique pour vous faire imaginer une petite balade mignonne dans les bois". NHOR est définitivement plus sombre mais plus réfléchi également. L'univers créé est clairement personnel, adapté à l'interprétation du musicien derrière tout ça, sans chercher à coller aux exigences des fans du style musical. C'est peut-être en ça que NHOR ne réussit pas à se faire mieux connaître, mais c'est également ce qui le rend singulier et, il faut l'avouer, vraiment bon.

Une quasi-Sélection du site. L'album n'a qu'un seul défaut finalement, il est difficile d'accès, son ensemble donne une impression très complexe (qui se confirme au fur et à mesure que les écoutes s'accumulent), qui le rend difficile à comprendre, et à apprécier à 100%. Sans ça, c'est un sans-faute.

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   DOLORÈS

 
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- Nhor (tout)


1. A Forest Draped In Moonlight
2. Within The Darkness Between The Starlight
3. Patient Hunter, Patient Night
4. The Fall Of Orion
5. An Awakening Earth
6. Rohmet Etarnu
7. The Temple Of Growth And Glimmer Ascends
8. Alnilam



             



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